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La BCE recommande aux banques de préserver leurs fonds propres

Publié le 09/11/2022 16:17
Mis à jour le 09/11/2022 16:20
© Reuters. Le bâtiment de la BCE à Francfort. /Photo prise le 21 juillet 2022/REUTERS/Wolfgang Rattay
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par Francesco Canepa et Valentina Za

FRANCFORT (Reuters) - L'instance de supervision bancaire de la Banque centrale européenne (BCE) a appelé les banques de la zone euro à préserver leurs fonds propres face à la détérioration des perspectives économiques, ont déclaré plusieurs sources proches du dossier.

Des banques comme UniCredit ou Société générale (EPA:SOGN) ont publié des bénéfices trimestriels exceptionnels, grâce à la remontée rapide des taux d'intérêt et aux activités de trading, et annoncé des distributions de liquidités aux actionnaires.

Mais avec le spectre d'une récession économique en zone euro et les incitations des superviseurs à la prudence, les banques risquent d'avoir plus de difficultés à récompenser leurs actionnaires aussi généreusement l'année prochaine dans la mesure où leurs réserves en capital pourraient être plus faibles qu'estimé, ont déclaré trois sources.

La BCE estime que certaines banques s'appuient sur des scénarios économiques trop optimistes, basés sur des modèles qui ne peuvent pas saisir pleinement les dommages causés par l'inflation record, précisent les sources.

Un porte-parole de la BCE s'est refusé à tout commentaire.

Selon Morgan Stanley (NYSE:MS), les banques de la zone euro devraient verser 40 milliards d'euros de dividendes en 2022, auxquels s'ajouteraient plus de 60 milliards dépensés en rachats d'actions entre cette année et 2023 - un rendement démesuré par rapport aux récentes tendances.

Mais les perspectives sur les distributions commencent déjà à s'obscurcir.

La banque italienne Intesa Sanpaolo (BIT:ISP) a décalé au moins jusqu'au début de l'année prochaine pour la moitié de son programme de rachat d'actions de 3,4 milliards d'euros, autorisé par la BCE en juin, préférant attendre de voir l'ampleur de la contraction économique en Italie.

"Ce n'est pas une bonne idée de verser du capital en période de récession", a déclaré la semaine dernière l'administrateur délégué Carlo Messina.

La banque centrale de Suède a recommandé mercredi aux établissements bancaires du pays "d'être restrictifs en ce qui concerne le versement d'importants dividendes et les rachats d'actions".

La BCE a accordé cette année son feu vert à tous les rachats soumis à son approbation, y compris ceux d'UniCredit, de Société générale et d'ING (AS:INGA), a indiqué l'une des sources, des décisions accueillies avec soulagement par les actionnaires après la limitation imposée au plus fort de la pandémie de COVID-19.

Mais certains banquiers estiment que la procédure de validation par la BCE est trop lourde, rapportent des sources du secteur, ce qui ajoute à leur frustration face à la décision de la BCE de mettre en veilleuse les prêts bonifiés et à ce qu'ils perçoivent comme une ingérence dans les décisions opérationnelles.

Andrea Enria, responsable de la supervision bancaire au sein de la banque centrale, a appelé mardi les banques à intégrer le risque de récession lorsqu'elles planifient les distributions à venir.

"Il existe une dissonance inquiétante entre les prévisions positives et la combinaison unique de risques à laquelle nous sommes actuellement confrontés", a-t-il lors d'un colloque sur le secteur bancaire en Allemagne.

Confortées par des réserves de capitaux bien plus importantes qu'au moment de la crise financière et par l'augmentation attendue des revenus grâce à la remontée des taux, plusieurs banques font de la résistance.

Après avoir déterminé une rémunération fixe des actionnaires dans le cadre d'un plan jusqu'en 2024, en dépit de la préférence de la BCE pour un ratio de distribution, le patron d'UniCredit Andrea Orcel s'est engagé à atteindre en 2023 le même objectif de distribution que cette année, de 3,75 milliards d'euros.

James von Moltke, le directeur financier de Deutsche Bank (ETR:DBKGn), a déclaré mercredi que la BCE et d'autres institutions devraient plutôt "soutenir les banques pour aider l'économie".

© Reuters. Le bâtiment de la BCE à Francfort. /Photo prise le 21 juillet 2022/REUTERS/Wolfgang Rattay

Mais certains analystes estiment que la réalité économique, sans égard aux pressions exercées par les autorités, pourrait bien faire changer d'avis les banquiers.

"Avec l'entrée en récession de l'économie, le temps des versements massifs des banques est révolu", a déclaré Marco Troiano, directeur général de Scope Ratings.

(Version française Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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