La Bourse de Paris se hissait dans le vert vendredi à la mi-journée (+0,21%), après le décrochage d'un indicateur d'activité en Grande-Bretagne du fait du Brexit, ce qui alimente les espoirs d'intervention des banques centrales.
A 11H50 (09H50 GMT), l'indice CAC 40 prenait 9,11 points à 4.385,36 points, dans un volume d'échanges de 600 millions d'euros. La veille, il avait terminé proche de l'équilibre (-0,08%).
Le marché parisien a ouvert en baisse dans le sillage des indices américains et après une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) sans relief.
Il s'est par la suite ressaisi et gagnait désormais du terrain, après la publication des indices PMI pour la zone euro et la Grande-Bretagne.
Outre-Manche, l'activité privée s'est contractée au mois de juillet pour atteindre son plus bas niveau depuis avril 2009 à cause du Brexit, selon l'indice PMI du cabinet Markit.
Il s'agit de "la première preuve tangible que le Brexit a déjà un impact sur l'économie britannique", ce qui signifie que "la Banque d'Angleterre a les informations nécessaires pour lancer un nouvel assouplissement monétaire lors de la prochaine réunion début août", résume Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.
Les investisseurs spéculaient sur la mise en place de nouvelles mesures de soutien de la part des grandes banques centrales, ce qui leur permettrait de passer outre ces mauvaises statistiques.
De même, la croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est tassée en juillet, après le vote sur le Brexit, atteignant un plus bas depuis 18 mois.
Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, n'est quant à lui pas très surpris par ces chiffres compte tenu des turbulences qui ont suivi le vote britannique.
"La grande question est de savoir si le ralentissement correspond à une situation durable" ou si l'activité pourra rebondir grâce à "un environnement économique plus stable" en Grande-Bretagne.
Le marché, revenu à davantage de prudence ces derniers jours, est jusqu'à présent parvenu à surmonter ses craintes initiales après le scrutin britannique, s'offrant même un fort rebond, nourri par les espoirs autour des banques centrales.
Ces dernières restaient toutefois attentistes, à l'image de la Banque d'Angleterre (BoE) la semaine dernière et de la BCE jeudi, désirant avoir plus d'informations sur les conséquences du Brexit avant d'agir.
La semaine prochaine, ce sera au tour de la Banque du Japon (BoJ) et de la Réserve fédérale américaine (Fed) de tenir leur réunion de politique monétaire avant la trêve estivale.
Enfin, le marché parisien était animé par une nouvelle série de résultats d'entreprises.
Parmi les valeurs, GTT (PA:GTT) plongeait (-11,81% à 24,80 euros), sanctionné après la révision en baisse de l'objectif de chiffre d'affaires pour 2016.
TF1 (PA:TFFP) chutait lourdement (-6,33% à 8,97 euros), pénalisé par le fort recul de son bénéfice net au deuxième trimestre, en raison du coût de l'Euro de football.
EDF (PA:EDF) était en baisse (-1,98% à 10,92 euros). L'Autorité des marchés financiers (AMF) a envoyé jeudi des enquêteurs au siège parisien du groupe marquant l'ouverture d'une enquête sur les informations financières communiquées au marché depuis 2013. Le groupe a par ailleurs convoqué un conseil d'administration le 28 juillet pour prendre une décision finale sur le projet de centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre.
Thales (PA:TCFP) prenait 4,03% à 79,29 euros. Le groupe a confirmé l'ensemble de ses perspectives après un bénéfice net en hausse de 17% lors du premier semestre 2016.
Edenred gagnait 2,96% à 20,52 euros après avoir enregistré une baisse de 12,8% du résultat net, ce qui ne l'a pas empêché de confirmer ses objectifs de croissance.