La Bourse de Paris refluait lundi matin (-0,24%), toujours soumise à la vague de prise de bénéfices commencée la semaine dernière à cause de la crise en Irak, à l'entame d'une séance plutôt pauvre en indicateurs.
A 09H16 (07H16 GMT), l'indice CAC perdait 10,69 points à 4.532,59 points. Vendredi, il avait déjà lâché 0,24%, face à la montée des prix du pétrole et des tensions au Moyen-Orient.
La séance du jour est assez pauvre en indicateurs. Le marché parisien reste donc soumis aux mêmes inquiétudes que la semaine dernière: la situation en Irak fait grimper les prix du pétrole, au plus haut depuis neuf mois, ce qui est susceptible d'enrayer la croissance mondiale.
Lundi, les investisseurs attendront surtout un rebond de la production industrielle des Etats-Unis en mai.
Côté valeurs, Alstom SA (PARIS:ALSO) était quasi-stable (+0,07% à 29,62 euros) au début d'une journée décisive. L'allemand Siemens (XETRA:SIEGn) doit déposer son offre lundi et ne propose plus, selon la presse germanique, que quatre milliards d'euros pour reprendre uniquement les turbines à gaz de l'industriel français. Il renoncerait donc à mettre sa division ferroviaire dans la balance.
Parallèlement, le japonais Mitsubishi Heavy Industries (TOKYO:7011)(MHI) est censé faire lundi une offre de rachat partiel d'Alstom, mais a indiqué "étudier diverses possibilités" et n'avoir encore rien décidé.
Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, envisage pourtant une entrée conjointe de l'Etat et de Mitsubishi dans le capital d'Alstom pour une alliance du type Renault-Nissan.
CGG (PARIS:GEPH) lâchait 2,48% à 10,62 euros après son envolée de vendredi sur des rumeurs de rachats et de gros contrat sur le champ pétrolier de Bombay.
Veolia Environnement (PARIS:VIE) perdait 1,3% à 14,4 euros, après avoir précisé que c'est sa filiale Veolia Propreté qui été mise en examen dans l'un des volets de l'affaire Guérini, affirmant que cette dernière "démontrera la parfaite légalité de la transaction dans cette affaire".
Air France-KLM (PARIS:AIRF) cédait 1,26% à 10,23 euros au moment où son partenaire Etihad Airways concrétise son entrée au capital d'Alitalia.
Natixis (PARIS:CNAT) perdait 0,89% à 5,1 euros après que sa filiale, l'assureur-crédit Coface, a annoncé que le prix de l'offre de son introduction en Bourse, prévue le 17 juin, a été fixé entre 9,60 euros et 11,20 euros par action.
Airbus Group (PARIS:AIR) (-0,02% à 51,27 euros) et le motoriste Safran (PARIS:SAF) (+0,15% à 49,2 euros) ne profitaient pas de l'annonce de la création d'une co-entreprise pour simplifier l'évolution de la fusée européenne Ariane et la rendre plus compétitive face à son concurrent américaine Space X.
PSA Peugeot Citroën restait insensible (+0,05% à 10,09 euros) aux déclarations de Maxime Picat sur Radio Classique. Le directeur général de la marque Peugeot (PARIS:PEUP) a estimé qu'elle pourrait connaître une "hausse à deux chiffres" de ses ventes en 2014.
Sanofi (PARIS:SASY) cédait 0,33% à 79,4 euros après avoir annoncé un "accord de principe" avec Medtronic (NYSE:MDT) pour mettre en place "une alliance mondiale", destinée à améliorer les résultats cliniques et la vie au quotidien des personnes diabétiques.
BNP Paribas (PARIS:BNPP) restait au point mort (-0,06% à 51,47 euros). Les négociations aux Etats-Unis sur les violations d'embargo dont elle est accusée sont en train de se détendre après que la banque a accepté de se séparer de certains cadres, a appris l'AFP vendredi.