La Bourse de Paris évoluait dans le rouge (-0,72%) vendredi, les investisseurs restant circonspects en l'absence d'actualité forte pour doper la cote parisienne.
A 09H38 (07H38 GMT), l'indice CAC 40 perdait 31,74 points à 4.405,32 points. La veille, le marché parisien avait pris 0,44%.
De son côté, Wall Street a fini en légère hausse jeudi à l'issue d'une séance calme, aidée par les cours du pétrole, pour se rapprocher de records.
Après une ouverture à l'équilibre, le marché marquait nettement le pas, reprenant son souffle après la hausse de la veille.
Malgré un début de semaine morose, la cote parisienne a en effet regagné des forces jeudi, aidée en fin de séance par les valeurs du secteur des matières premières, sans parvenir néanmoins à repasser au-dessus du cap des 4.500 points, atteint la semaine dernière.
"Ce niveau ô combien symbolique apparaît comme une véritable muraille de Chine, totalement infranchissable pour le moment", commentent les gérants de Barclays (LON:BARC) Bourse. "Le manque de +vent porteur+ se fait ressentir pour hisser durablement l'indice parisien au-dessus de cette résistance des 4.500 points", ajoutent-ils.
Alors que beaucoup d'investisseurs sont absents en cette période de trêve estivale, le marché restait prudent après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine mercredi, qui n'a pas permis aux investisseurs de tirer de conclusions sur les perspectives d'un relèvement des taux directeurs américains.
"Cette situation de statu quo n'incite pas les intervenants de marchés à poursuivre leurs investissements. Eux aussi ont besoin d'une dynamique un peu plus stable et encore plus solide pour croire en leurs investissements de moyen terme", soulignent les gérants de Barclays Bourse.
Le marché est confronté à "un volume anémique et une absence de direction en cette période estivale", commente pour sa part Pascal Bernachon de KBL Richelieu.
En l'absence d'actualité majeure, le marché attend désormais le discours de la présidente de la Fed Janet Yellen à la conférence annuelle sur la politique monétaire de Jackson Hole, aux Etats-Unis, le 26 août.
Du côté des indicateurs, l'agenda était famélique.
L'agence de notation FitchRatings devait actualiser sa notation pour le Portugal.
En France, la fréquentation touristique dans les hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques au deuxième trimestre sera publiée.
L'Espagne a affiché un déficit commercial réduit de 33,7% en juin.
Du côté des valeurs, Eurosic (PA:ESIC) perdait 0,68% à 43,50 euros après avoir annoncé jeudi qu'elle s'apprêtait à lancer une augmentation de capital de 285,7 millions d'euros maximum, annoncée en mars et destinée à financer en partie son OPA sur sa concurrente Foncière de Paris (PA:FDPA).
Le groupe Casino reculait de 0,96% à 44,48 euros après l'annonce de la nomination de Régis Schultz, l'ex-directeur général de Darty, comme président de la chaîne de supermarchés Monoprix.
Dassault Aviation reculait (-0,57% à 954,50 euros), après avoir indiqué jeudi qu'aucun contrat n'a été signé avec l'Egypte pour la vente d'avions d'affaires Falcon.
ArcelorMittal (AS:ISPA) s'appréciait de 0,76% à 5,83 euros, bénéficiant d'une recommandation à la hausse de JPMorgan de "sous-pondérer" à "neutre".
Le secteur lié aux matières premières était bien orienté, CGG (PA:GEPH) prenant 0,22% à 23,30 euros, Technip (PA:TECF) 1,31% à 53,38 euros mais Total (PA:TOTF) perdait 0,39% à 43,48 euros.
Le secteur des valeurs financières marquait le pas, Axa perdant 1,28% à 17,77 euros, Crédit Agricole (PA:CAGR) 0,94% à 7,99 euros, BNP Paribas (PA:BNPP) lâchant 1,15% à 42,88 euros et Société Générale (PA:SOGN) -1,37% à 30,33 euros.