La Bourse de Paris reculait légèrement mardi matin (-0,19%), dans l'attente notamment d'une réunion de la Banque centrale européenne jeudi.
A 09H24 (08H24 GMT), l'indice CAC 40 perdait 8,75 points à 4.565,57 points. La veille, il avait fini en hausse de 1%.
La cote parisienne a ouvert timidement dans le vert, mais la mauvaise orientation du secteur pétrolier a rapidement pesé sur l'indice avec l'annonce par le ministère russe de l'Energie de la tenue d'une réunion samedi à Vienne entre les principaux pays producteurs de pétrole, membres ou non de l'Opep, qui cherchent à finaliser un accord sur une diminution de leur offre pour faire remonter les prix.
La place restait par contre toujours relativement sereine face au résultat du scrutin italien, comme en témoignait la bonne orientation du secteur bancaire.
"Après le référendum britannique, le CAC a perdu jusqu'à 10% en séance. Après l'élection de Donald Trump, le CAC a cédé entre 2,5% et 3% au plus bas. Et à la suite du référendum italien, la baisse de l'indice parisien n'a pas dépassé 0,6% juste après l'ouverture", ont relevé les analystes d'Aurel BGC.
"Si le Brexit et l'élection de Donald Trump ont vraiment surpris, la victoire du +non+ au référendum italien avait été assez largement anticipée. Certes, le risque de voir l'Italie s'engager vers la sortie de l'UE ou de la zone euro est minime à ce stade, mais ce n'est pas le sujet à court terme", ont-ils développé.
"Les banques transalpines, dont les titres n'ont pas repris de hauteur ces derniers mois, contrairement aux autres (groupes, NDLR) italiens, constituent la principale interrogation boursière" après ce scrutin, ont-ils ajouté.
Pour les experts de Mirabaud Securities Genève, "les investisseurs se disent maintenant qu'après le référendum italien et l'élection présidentielle autrichienne pas grand-chose ne peut empêcher" la traditionnelle hausse sur laquelle les marchés boursiers aiment terminer l'année.
Passée cette étape clé, les investisseurs se tournent désormais vers la Banque centrale européenne qui se réunit jeudi et pourrait donner un nouveau coup de pouce à une économie toujours fragile et sur laquelle pèsent de nombreuses incertitudes politiques.
Si les investisseurs attendent majoritairement un prolongement du programme de soutien au-delà de la date-butoir initiale de la fin du mois de mars, la question qui se pose est de savoir si cet allongement ira de pair avec un début de réduction du montant mensuel des achats d'actifs.
Du côté des indicateurs, la zone euro publiera ses chiffres de la croissance au troisième trimestre.
Avant l'ouverture des marchés européens, l'Allemagne a rendu publiques ses commandes industrielles pour octobre marquées par un rebond.
Aux États-Unis, la productivité au troisième trimestre, le commerce extérieur et les commandes industrielles en octobre sont également à l'agenda.
Sur le terrain des valeurs, le secteur bancaire restait bien orienté, Société Générale (PA:SOGN) prenant 2,14% à 41,78 euros, Crédit Agricole (PA:CAGR) 0,23% à 10,88 euros et BNP Paribas (PA:BNPP) 0,29% à 55,46 euros.
Le secteur pétrolier pesait à l'inverse sur l'indice après l'annonce de la réunion de Vienne. Total (PA:TOTF) reculait de 1,62% à 44,22 euros, CGG (PA:GEPH) de 0,98% à 14,10 euros, Vallourec (PA:VLLP) de 0,59% à 5,38 euros et Technip (PA:TECF) de 1,49% à 66,96 euros.
Les actionnaires du groupe parapétrolier français Technip et de l'américain FMC Technologies ont par ailleurs approuvé lundi le projet de fusion des deux entreprises qui doit déboucher sur la création d'un géant mondial du secteur, TechnipFMC.
Saint-Gobain (PA:SGOB) perdait 1,08% à 40,35 euros. Le groupe a annoncé l'acquisition de la société roumaine Pietta Glass Working, spécialisée dans la transformation verrière et les systèmes de vitrages isolants pour les façades et certaines applications industrielles.
Somfy montait de 0,63% à 373 euros, bénéficiant de l'annonce de l'acquisition d'une participation majoritaire dans la société asiatique iHome, spécialiste des solutions connectées d'automatisation dans le résidentiel.
Engie gagnait 1,95% à 11,75 euros, soutenu par le relèvement de sa recommandation à "acheter" par HSBC, tout comme Rexel (PA:RXL) (+2,41% à 15,50 euros) remonté à "acheter" par Citi.