La Bourse de Paris prenait le temps de respirer vendredi matin (-0,07%) en s’installant tranquillement tout près des 4.500 points, pour une séance plus fournie que les jours précédents en indicateurs.
A 09H31 (07H31 GMT), l'indice CAC 40 perdait 3,22 points à 4.500,73 points. La veille, il avait fini en hausse de 1,17% et passé le cap symbolique des 4.500 points, plus touché depuis le 31 mai.
"En Europe, les indices parviennent à prendre de la hauteur (...) dans un contexte de surabondance de liquidités et d'absence de thématiques anxiogènes à court terme", ont souligné les analystes de Aurel BGC.
Selon eux, "les marchés actions pourraient rester dans de bonnes dispositions jusqu'à Jackson Hole, le 26 août prochain, qui marquera le premier grand rendez-vous de la rentrée", en réunissant comme de coutume les banquiers centraux.
Contrairement aux derniers jours, les investisseurs ont du grain à moudre du côté des indicateurs.
La Chine a ouvert le bal avant l'ouverture des marchés européens, avec des statistiques décevantes.
Les ventes de détail en Chine, baromètre de la consommation des ménages, ont progressé de 10,2% sur un an en juillet, selon des chiffres gouvernementaux publiés vendredi, mais en marquant un ralentissement bien plus marqué qu'attendu par le marché, en dépit des efforts de Pékin pour stimuler la demande intérieure.
La production industrielle dans la deuxième économie mondiale s'affichait le mois dernier en hausse de 6% sur un an, là encore en ralentissement par rapport à juin et en dessous des prévisions.
L'Allemagne a pour sa part vu sa croissance ralentir au deuxième trimestre, mais moins que redouté, avec une progression de 0,4% de son Produit intérieur brut (PIB) après une hausse de 0,7% au premier trimestre.
La zone euro doit également publier dans la matinée sa production industrielle en juillet et son PIB (Produit intérieur brut) pour le deuxième trimestre.
Aux États-Unis, les prix à la production et les ventes au détail en juillet, ainsi que la confiance des consommateurs en août (Université du Michigan) et les stocks et ventes des entreprises sont aussi au programme.
Du côté des valeurs, les titres liés aux matières premières rebondissaient nettement à la faveur de la poursuite de la hausse des prix du pétrole grâce à des propos de l'Arabie saoudite relançant les espoirs de mesures de stabilisation de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
CGG (PA:GEPH) prenait 6,92% à 22,56 euros, Vallourec (PA:VLLP) 1,56% à 3,97 euros, Technip (PA:TECF) 1,31% à 50,91 euros et Total (PA:TOTF) 0,45% à 43,72 euros. ArcelorMittal (AS:ISPA) gagnait également 1,16% à 5,75 euros.
Foncière de Paris (PA:FDPA) était stable à 141,99 euros, alors que l'Autorité des marchés financiers (AMF) saisie par l'Association pour la défense des actionnaires minoritaires et la société Gecina (PA:GFCP) (-0,40% à 135,70 euros), a rendu un avis validant la conformité de l'offre publique d'achat de la société Eurosic (PA:ESIC) (+0,12% à 43 euros) sur la foncière.
Rougier était à l'équilibre (-0,04% à 22,35 euros) après que les ventes du groupe spécialisé dans la transformation et le négoce des bois tropicaux ont plongé de 8,5% au premier semestre, notamment en raison de la faiblesse de la demande sur les marchés asiatiques.