La Bourse de Paris évoluait en hausse mercredi matin (+0,58%), confirmant son fort rebond de la veille, grâce à la bonne tenue des cours du pétrole et à l'accord trouvé sur la Grèce.
A 09H20 (07H20 GMT), l'indice CAC 40 prenait 25,51 points à 4.457,03 points. La veille, il avait gagné 2,46%.
Le marché parisien, qui faisait preuve d'une grande hésitation depuis plus de deux semaines, parvenait à se relancer, en s'appuyant sur Wall Street qui a terminé en forte hausse mardi.
Pour le courtier Aurel BGC, "avec le WTI (baril de brut américain de référence) qui se rapproche des 50 dollars le baril et l'accord sur la Grèce, il est indéniable que la sérénité revient".
En outre, la perspective d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), une des grandes préoccupations des investisseurs, "passe mieux auprès des marchés actuellement".
"Si la Fed considère que les marchés sont suffisamment robustes pour encaisser une hausse des taux, les investisseurs doivent effectivement se réjouir de ce pas supplémentaire, mais encore potentiel, vers la normalisation. Toutefois, les équilibres restent précaires", explique le courtier.
Dans l'immédiat, l'évolution des cours du pétrole constituait un facteur de soutien, alors que le baril avançait en Asie en direction des 50 dollars, dopé par des informations faisant état d'une baisse des réserves américaines dues aux incendies au Canada.
La fédération American Petroleum Institute (API) a rapporté que les réserves américaines de brut avaient diminué de 5,14 millions de barils la semaine dernière, selon Bloomberg News.
Ce chiffre devra être confirmé mercredi le département de l'Energie (DoE) qui publie dans l'après-midi les stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis.
Par ailleurs, le marché pouvait se rassurer avec l'accord trouvé à Bruxelles sur la Grèce.
Les ministres des Finances de la zone euro se sont accordés tôt dans la matinée sur le déblocage de nouveaux prêts au pays et sur des "mesures progressives" afin d'alléger la dette d'Athènes, condition sine qua non du FMI pour sa participation.
"C'est une très bonne nouvelle. Rappelons cependant que rien n'est encore réglé concernant l'allègement de la dette grecque. Berlin ne baissera pas les bras de sitôt", prévient John Plassard, chez Mirabaud Securities.
Enfin, l'agenda économique sera peu fourni en séance, le marché devant se contenter du baromètre Ifo du moral des entrepreneurs en Allemagne pour le mois de mai.
Parmi les valeurs, le secteur pétrolier s'illustrait avec Total (PA:TOTF) (+0,89% à 43,50 euros), CGG (PA:GEPH) (+1,54% à 0,66 euro) et Vallourec (PA:VLLP) (+2,87% à 3,19 euros).
Les banques tiraient le marché vers le haut. BNP Paribas (PA:BNPP) prenait 1,31% à 48,27 euros, Crédit Agricole (PA:CAGR) 1,80% à 9,26 euros et Société Générale (PA:SOGN) 1,31% à 35,12 euros.
Legrand grignotait 0,19% à 49,87 euros après avoir annoncé l'acquisition de CP Electronics, spécialiste du contrôle d'éclairage à efficacité énergétique au Royaume-Uni.
Seb gagnait du terrain (+0,81% à 106,25 euros), soutenu par une note de Kepler-Cheuvreux et après s'être envolé la veille grâce à une acquisition en Allemagne.
Sodexo profitait (+1,51% à 94,38 euros) d'un relèvement de recommandation par Goldman Sachs.
Europacorp était en fort repli (-4,15% à 4,16 euros). La société de production et de distribution de Luc Besson, a publié un chiffre d'affaires en baisse de 35% sur son exercice décalé 2015/16 (clos le 31 mars), prévenant que l'année serait déficitaire.
Derichebourg prenait 0,42% à 2,63 euros. Le groupe est resté tout juste dans le vert au premier semestre de son exercice fiscal, pâtissant de la baisse des volumes de ferrailles traitées et de leur prix.
Nexity gagnait 0,61% à 48,70 euros après être entré en "négociations exclusives" avec les actionnaires du promoteur Primosud pour acquérir 65% du capital de cette société, ce qui lui permettra de renforcer ses activités en Provence.