La Bourse de Paris sortait timidement la tête de l'eau jeudi matin (+0,14%), après un net recul la veille, dynamisée par la hausse de Wall Street et par le sursaut de confiance des ménages français.
A 09H14 (07H14 GMT), l'indice CAC 40 prenait 6,03 points à 4.466,63 points. Mercredi, il avait terminé sur une baisse de 1,28%, repassant sous le seuil symbolique des 4.500 points.
Le rebond de la Bourse de New York mercredi soir, malgré le plus fort recul en cinq ans subi par le PIB des États-Unis au premier trimestre, a redonné de l'élan à la cote parisienne jeudi matin.
"Les investisseurs regardent au-delà des chiffres décevants du produit intérieur brut américain au premier trimestre", avec "un calendrier macroéconomique léger aujourd'hui", ont souligné les économistes du Crédit Agricole.
"Les indices se reprennent timidement après la déception des chiffres américains hier", ont observé pour leur part les analystes de Saxo Banque.
L'une des principales publications du jour, la confiance des ménages français en juin, a également mis du baume au coeur à la place parisienne, avec un léger sursaut.
La France doit aussi publier en fin de journée ses chiffres de l'emploi.
Sur fond de tensions persistantes en Irak, "les risques géopolitiques vont néanmoins parallèlement continuer à peser sur les marchés", ont ajouté les économistes du Crédit Agricole.
Les chefs d’État et de gouvernement de l'Union européenne se retrouvent par ailleurs à Bruxelles pour désigner le nouveau chef de l'exécutif communautaire.
Outre-Atlantique, les dépenses et revenus des ménages américains en mai ainsi que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage (14H30) sont attendus.
Le président de l'antenne de Richmond de la banque centrale des États-Unis, Jeffrey Lacker, doit également s'exprimer sur la politique monétaire.
Du côté des valeurs, Alstom (PARIS:ALSO) gagnait 0,65% à 27,15 euros. Le feuilleton autour du fleuron industriel se poursuit après la porte ouverte à d'autres partenaires industriels dans la future configuration recentrée sur les transports, une fois cédé le pôle énergie à General Electric (NYSE:GE).
Solvay (BRU:SOLB) perdait 0,37% à 121,7 euros, souffrant de l'annonce d'une dépréciation d'actifs d'environ 420 millions d'euros qui grèvera ses résultats du deuxième trimestre 2014, après la finalisation de la création d'une co-entreprise avec Ineos dans le secteur du PVC.
Bonduelle (PARIS:BOND) reculait de 0,94% à 21 euros, pénalisé par sa condamnation par Bruxelles à une lourde amende de 30 millions d'euros pour entente sur les prix dans le secteur des champignons en conserve.
Heurtey Petrochem s'élevait de 0,92% à 37,49 euros, porté par la signature de trois contrats pour un montant total de 38 millions d'euros, dont un premier portant sur sa technologie récemment acquise de récupération de monoéthylène glycol.
Groupe Partouche (PARIS:PARP) décollait de 8,62% à 1,26 euro. Placé en procédure de sauvegarde, le groupe a fortement augmenté son résultat net, à 22,3 millions d'euros, au premier semestre de son exercice décalé, en raison de trois cessions de casinos et de son retrait du poker en ligne.
BioAlliance Pharma (PARIS:C4X) montait de 2,18% à 7,97 euros, soutenu par l'annonce de son premier accord de licence en Amérique latine, avec le brésilien EMS, pour la commercialisation au Brésil de son traitement Sitavig de l'herpès labial récurrent.
Le fabricant d'appareils de pulvérisation Exel Industries (PARIS:EXEP) gagnait 0,31% à 58,49 euros en dépit de la baisse du chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice 2013-2014, en raison de "la prudence des agriculteurs" en France.
Paris Orleans (PARIS:PROR) était stable à 17,25 euros. La société cotée regroupant l'ensemble des activités du groupe Rothschild, a vu son bénéfice net divisé par cinq en 2013-2014 à cause d'éléments exceptionnels, notamment liés à la réorganisation du groupe.
Naturex (PARIS:NATU) grignotait 0,3% à 66,2 euros. Le spécialiste des ingrédients naturels d'origine végétale a annoncé mercredi le succès de son augmentation de capital de 67 millions d'euros, destinée à financer une acquisition d'envergure.