La Bourse de Paris évoluait en baisse jeudi (-0,59%), pénalisée par un indicateur chinois décevant, dans un marché qui reste peu entreprenant en suivant un discours du président de la Banque centrale européenne (BCE).
A 09H16 (07H16 GMT), l'indice CAC 40 perdait 26,19 points à 4.422,54 points. La veille, il avait lâché 0,61%.
Le marché parisien jouait encore de prudence, sans profiter de la bonne tenue de Wall Street qui a bénéficié notamment du dollar faible.
Pour le courtier Aurel BGC, c'est "encore une séance qui s'annonce calme en raison d'un calendrier creux et toujours dans l'attente du référendum britannique".
Ce dernier est prévu dans deux semaines et, compte tenu de l'incertitude sur l'issue du vote, les marchés préféraient limiter la prise de risque.
En ce début de journée, les investisseurs se montrent attentistes, "la belle clôture des indices américains ainsi que la hausse du prix du baril de pétrole étant compensées par les déceptions sur l'inflation en Chine et l'effondrement des commandes de machines au Japon", estime John Plassard, chez Mirabaud Securities.
Le marché pouvait être affecté par des indicateurs chinois décevants. Après les chiffres sur le commerce extérieur la veille, l'inflation en Chine a ralenti en mai, en particulier grâce à une baisse des prix alimentaires qui avaient fortement augmenté durant l'hiver.
La séance du jour sera quant à elle pauvre en indicateurs économiques, le marché devant se contenter des demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis.
Les investisseurs s'en remettront à une intervention du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi qui se déroulait en début de matinée à Bruxelles.
Il s'exprime au lendemain du coup d'envoi donné par la BCE à son programme de rachat de dettes émises par les entreprises de la zone euro.
Parmi les valeurs, le secteur minier et pétrolier évoluait en ordre dispersé, après plusieurs séances favorables. ArcelorMittal (AS:ISPA) prenait 2,01% à 4,98 euros, mais Total (PA:TOTF) perdait 0,54% à 43,14 euros, Technip (PA:TECF) 1,34% à 51,35 euros et Vallourec (PA:VLLP) 1,12% à 3,72 euros.
Ingenico (PA:INGC) relevait la tête (+1,24% à 102,00 euros) après avoir souffert la veille de la révision à la baisse des objectifs de l'américain Verifone.
Accor (PA:ACCP) pâtissait (-2,38% à 38,96 euros) d'un abaissement de recommandation par Credit Suisse.
Rémy Cointreau (PA:RCOP) était en nette baisse (-2,44% à 74,88 euros) malgré un bénéfice net en progression de 10,6% lors de son exercice 2015-2016.
Dassault Aviation prenait 0,89% à 975,70 euros, alors que, selon Bloomberg, Airbus (PA:AIR) (-0,78% à 53,19 euros) pourrait céder sa participation de 23,6% dans le groupe.
Engie gagnait 0,14% à 14,33 euros. Le groupe dément "le chiffre de 10.000 suppressions de postes avancé par le syndicat" CGT, qui "ne correspond à aucun plan global ou réalité au sein d'Engie".
Adocia perdait 4,60% à 55,60 euros. La société a parachevé son recentrage sur le diabète, avec le lancement d'un cinquième programme de développement dans ce domaine, et l'abandon simultané de ses activités dans la chimiothérapie et les anticorps monoclonaux.
TF1 (PA:TFFP) perdait 0,49% à 11,16 euros après avoir racheté à la Principauté de Monaco sa participation de 20% qu'elle détient dans la chaîne TMC, en devenant ainsi l'unique propriétaire.