La Chambre des représentants des États-Unis a révélé vendredi qu'elle avait ouvert une enquête sur le constructeur automobile Ford (NYSE:F) et son partenariat avec la société chinoise de batteries CATL.
Le constructeur automobile a annoncé en février son intention d'utiliser la technologie de CATL dans le cadre de son projet de construction d'une usine de batteries dans le Michigan, pour un montant de 3,5 milliards de dollars.
Dans une lettre commune, les présidents républicains de la commission des voies et moyens de la Chambre des représentants et de la commission spéciale ont demandé à Ford de répondre aux questions concernant l'accord. Ils ont exprimé leur inquiétude quant à la dépendance de Ford à l'égard des intrants chinois pour la fabrication des batteries de véhicules électriques : "l'entreprise s'exposera, ainsi que les contribuables américains, aux caprices du parti communiste chinois et de sa politique".
Les circonstances de la vente soulèvent "de sérieuses questions quant à savoir si CATL tente de dissimuler ses liens avec le travail forcé", ont écrit les représentants Mike Gallagher (Wisconsin), président de la commission spéciale, et Jason Smith (Missouri), président de la commission des voies et moyens.
Ford a défendu le partenariat, affirmant qu'il joue un rôle vital dans la diversification de la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise et qu'il permet de produire une batterie moins chère et plus durable que les alternatives américaines actuelles.
"Ford a affirmé que l'accord créerait des milliers d'emplois américains, qu'il renforcerait les engagements de Ford en matière de développement durable et de droits de l'homme et qu'il conduirait à des avancées technologiques en matière de batteries aux États-Unis", ajoutent les représentants. "Mais des informations nouvellement découvertes soulèvent de sérieuses questions sur chacune de ces affirmations.