Investing.com -- UBS Group AG a annoncé un bénéfice net supérieur aux attentes pour le quatrième trimestre, les taux d'intérêt élevés ayant contribué à compenser une baisse des volumes de transactions, bien que la réaction discrète des analystes ait pesé sur le titre en début de séance ce mardi.
Le prêteur suisse a affiché un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 1,65 milliard de dollars pour les trois mois clos le 31 décembre, en hausse de 23% par rapport à la même période en 2021 et supérieur aux prévisions du consensus Bloomberg de 1,29 milliard de dollars. Son bénéfice pour l'année a augmenté à 7,6 milliards de dollars.
L'activité clé de gestion de patrimoine mondial de la banque a été à l'origine de cette augmentation. Le bénéfice avant impôt de l'unité a bondi de 88 % en glissement annuel, en partie grâce à un bond des revenus d'intérêts nets, la hausse des coûts d'emprunt ayant entraîné une augmentation des marges sur les dépôts. Toutefois, cette hausse a été atténuée par une diminution du volume moyen des dépôts, reflétant la prudence des clients privés en matière d'investissement, en raison des incertitudes géopolitiques et d'un ralentissement général du marché.
Les charges d'exploitation de la division ont également chuté de 17%, même si la comparaison avec le dernier trimestre de 2021 est favorable, car UBS avait alors été frappée par des provisions pour litiges de 657 millions de dollars liées à une affaire d'évasion fiscale en France.
Ailleurs, la flambée des taux a permis d'augmenter de 51% le bénéfice avant impôt de l'unité de banque des particuliers et des entreprises d'UBS. Mais le même chiffre pour sa division de gestion d'actifs a chuté de 63% à 124 millions de dollars, les tendances négatives du marché et les effets de change ayant entraîné une forte baisse des commissions. Les revenus de la banque d'investissement ont diminué à 1,68 milliard de dollars, manquant les estimations des analystes, suite à une baisse des ventes d'actions.
Le directeur général du groupe, Ralph Hamers, a qualifié les résultats trimestriels de "solides" malgré "un environnement macroéconomique difficile, une inflation persistante, un resserrement rapide des banques centrales, la guerre Russie-Ukraine, l'impact du COVID en Chine et d'autres tensions géopolitiques".
Les analystes ont eu une réaction mitigée fasse aux résultats, ce qui a fait baisser les actions. Les analystes de Jefferies ont noté que le bénéfice net supérieur aux prévisions a été favorisé par des bénéfices ponctuels sur les revenus et un taux d'imposition plus faible, ajoutant que la "barre est haute" pour UBS étant donné que ses actions se négocient près de leurs plus hauts niveaux sur 52 semaines.
Pour ce qui est de l'avenir, UBS s'attend à ce que les résultats du premier trimestre soient influencés positivement par l'augmentation des niveaux d'activité des clients, les marchés des actions montrant des signes de reprise après la forte baisse de l'année dernière.
Le groupe a proposé un dividende par action de 55 cents pour l'exercice 2022, en ligne avec les estimations. Il a également racheté 5,6 milliards de dollars d'actions en 2022, et prévoit de racheter plus de 5 milliards de dollars supplémentaires en 2023.
Par Scott Kanowsky