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Lafarge et Holcim franchissent un cap avec la cession d'actifs en bloc à CRH

Publié le 02/02/2015 16:57
Mis à jour le 02/02/2015 17:01
Le logo du groupe cimentier français Lafarge, le 7 avril 2014 à Paris (Photo Franck Fife. AFP)
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Les cimentiers Lafarge et Holcim ont fait un pas décisif lundi vers la création du leader mondial du béton, avec la cession d'actifs en bloc pour 6,5 milliards d'euros à l'industriel irlandais CRH, afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.

Le groupe français et son concurrent suisse, qui avaient annoncé leur fusion entre égaux en avril, sont entrés en négociations exclusives avec le fabricant de matériaux irlandais pour lui vendre en un seul bloc des actifs situés en Europe, notamment en France, mais aussi au Canada, au Brésil et aux Philippines, ont-ils indiqué dans un communiqué.

"CRH était le candidat qui répondait le mieux aux trois critères que nous nous étions fixés: faisabilité, création de valeur et le respect des normes des autorités de la concurrence", a expliqué Bruno Lafont, le PDG de Lafarge et directeur général du futur géant mondial du béton, lors d'une conférence téléphonique.

L'industriel irlandais, dont les ventes annuelles atteignent 18 milliards d'euros, acquiert ainsi des actifs qui ont généré l'an dernier un chiffre d’affaire estimé à 5,2 milliards d'euros et un excédent brut d'exploitation (EBITDA) opérationnel de 744 millions d'euros. Son Ebitda va ainsi augmenter de 50% en passant de 1,6 à 2,4 milliards d'euros.

Des acquisitions qui lui permettront d'entrer dans la cour des grands cimentiers, parmi lesquels se trouvent les plus grands concurrents de Lafarge et Holcim, comme l'Allemand HeidelbergCement ou le Mexicain Cemex.

"Les chiffres de cette transaction reflètent la grande qualité de ces actifs", a pour sa part souligné Bernard Fontana, le directeur général d'Holcim qui a présenté CRH comme un "acteur clef de notre secteur".

- Fusion au 1er semestre -

"Il s'agit d'un moment critique du calendrier de la fusion avec des cessions effectuées dans de bonnes conditions. C'est de bon augure pour la suite", ont assuré à l'AFP des sources proches du dossier, qui a également souligné que CRH avait également bénéficié de marchés "plus faciles en termes de financement".

Pour fusionner, Lafarge et Holcim ont publié l'été dernier une liste d'actifs à céder afin de répondre aux critères des différentes autorités de la concurrence dans les régions ou pays dans lesquels les deux groupes sont actifs.

De nombreux acheteurs potentiels avaient manifesté leur intérêt. Les deux groupes avaient trois scénarios sur la table: CRH, un consortium d'investisseurs et la vente "à la découpe" des actifs. Ils ont finalement privilégié la vente en bloc à un industriel.

La vente à CRH, qui ne se réalisera que si les deux groupes bouclent leur projet de fusion annoncé en avril, constitue "une étape majeur vers la création de LafargeHolcim", ont indiqué Wolfgang Reitzle, futur président du nouveau groupe et Bruno Lafont, son futur directeur général (CEO) dans un communiqué commun.

"Avec cette annonce, nous sommes plus que jamais en bonne voie pour finaliser la fusion au premier semestre 2015", ont-ils ajouté.

Après avoir reçu le feu vert de la Commission européenne à la mi-décembre, se basant sur leurs cessions prévues, les deux groupes attendent désormais que les autorités de la concurrence des Etats-Unis, de l'Inde et du Canada se prononcent à leur tour. Des ventes d'actifs supplémentaires pourraient alors être annoncées dans la foulée.

Avec cette acquisition, le groupe irlandais CRH va acquérir tous les actifs d'Holcim en France, "à l'exception de la cimenterie d’Altkirch (68) et des sites béton et granulats dans la région du Haut-Rhin", ont détaillé les deux groupes. En revanche, il achète une station de broyage de Lafarge à Saint-Nazaire et les actifs du cimentier français à la Réunion, "excepté sa participation dans Ciments de Bourbon".

Dans le reste de l'Europe, le groupe irlandais va acquérir notamment les actifs de Lafarge en Allemagne et en Roumanie, ainsi que ceux du cimentier suisse en Hongrie, Slovaquie et Serbie.

Dans le reste du monde, Holcim cède ses actifs au Canada. Au Brésil, les deux groupes vendent "un ensemble d'actifs des deux entreprises qui comprend trois cimenteries intégrées et deux stations de broyage ainsi que des centrales à béton situées dans le sud-est du Brésil", ont-ils précisé.

Les marchés ont bien réagi à l'annonce. Lafarge gagnait 0,59% à 61,28 euros en milieu d'après-midi à Paris après avoir atteint 62 euros à l'ouverture. Holcim grimpait de 2,4% à 66 francs suisses en milieu d'après-midi.

Le mariage entre Lafarge et Holcim donnera naissance à un colosse du béton qui pèsera 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires (avant cessions) et comptera 130.000 salariés, dans 90 pays.

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