PARIS (Reuters) - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annonce mercredi avoir autorisé sous conditions la mise en service et l'utilisation de la cuve du réacteur nucléaire de type EPR en cours de construction à Flamanville (Manche), feu vert qui s'appuie sur les conclusions de l'organisme remontant à il y a un an.
En contrepartie de son autorisation, l'ASN demande notamment la réalisation "d'un programme d'essais de suivi du vieillissement thermique sur l'acier de la zone de ségrégation majeure positive résiduelle du carbone et de contrôles spécifiques lors de l'exploitation de l'installation".
Comme lors de son avis publié le 11 octobre 2017, quand le gendarme du nucléaire français avait validé l'aptitude au service de la cuve, l'ASN a limité à fin 2024 l'utilisation du couvercle actuel de cet équipement.
L'ASN avait donné une première fois son feu vert de principe en juin 2017, avant de lancer une consultation du public sur l'équipement, pour lequel l'établissement avait exigé une longue série de contrôles de la part d'EDF (PA:EDF) et d' Areva (PA:AREVA) après la découverte d'une trop forte concentration en carbone dans certaines zones de la cuve, qui risquait de compromettre sa résistance.
La construction du réacteur EPR de Flamanville, qui devait initialement rentrer en service en 2012, a été fortement retardée par de multiples défauts techniques au point qu'il ne devrait pas démarrer avant le deuxième trimestre 2020, le coût du projet promettant d'être trois fois supérieure à l'estimation initiale.,
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)