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Le changement de cap de Banco Santander plait aux analystes moins à la Bourse

Publié le 09/01/2015 18:28
Mis à jour le 09/01/2015 18:45
Le logo de la Banco Santander à Madrid (Photo Pedro Armestre. AFP)
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Le changement de cap de Banco Santander décidé par Ana Botin, privilégiant la solvabilité et la croissance interne aux acquisitions spectaculaires de son père Emilio et aux dividendes généreux, a été bien accueilli vendredi par les analystes, mais sanctionné en Bourse.

La première banque de la zone euro par la capitalisation a annoncé jeudi par surprise une augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros et une réduction des deux-tiers de son dividende pour 2015. Elle a publié parallèlement une première estimation de son bénéfice net pour 2014, en hausse d'environ 30% à 5,8 milliards d'euros.

Ces nouvelles ont fait dévisser l'action vendredi à la Bourse de Madrid. Elle a clôturé en baisse de 14,09% à 5,89 euros, dans un indice Ibex 35 en baisse de 3,91%, en dessous du cours des nouvelles actions fixé à 6,18 euros.

Pourtant les analystes voient d'un bon oeil le changement de cap impulsé par Ana Botin, qui a pris les rênes de Banco Santander après le décès de son père en septembre.

Emilio Botin avait fait de la banque régionale un empire grâce à des rachats en Europe et en Amérique latine. Parmi ses plus gros coups figurent la reprise de la banque espagnole Banesto en 1993, la fusion avec Banco Central Hispano en 1999 ou encore la participation au rachat et au démantèlement de la néerlandaise ABN Amro.

Rien de tel à attendre de sa fille, qui a déjà remanié en profondeur la direction du groupe. "La nouvelle stratégie de la présidente, Ana Botin (...) rompt avec celle de son père", constatent les analystes de la société de courtage Aurel BCG dans une note.

Les 7,5 milliards d'euros levés via un placement accéléré auprès d'investisseurs institutionnels sont destinés à améliorer la solvabilité du groupe et à lui permettre d'accélérer sa croissance interne. Mais en aucun cas à réaliser une acquisition (LONDON:BARC)d'ampleur, a promis la banque, ce que les analystes de Barclays jugeaient "rassurant".

"Nous avions craint que l'augmentation de capital ne puisse servir au moins en partie pour des acquisitions, ce qui aurait laissé Santander à la traîne des banques européennes" en terme de solvabilité, expliquent-ils dans une note.

- fin des généreux dividendes -

Les analystes avaient émis des doutes par le passé sur la capacité réelle de Santander à faire face à un gros imprévu, même si elle a passé avec succès les tests de la BCE, car son niveau de réserves est inférieur à ses grands concurrents. Ana Botin a décidé de mettre fin à leurs inquiétudes en renforçant les fonds propres du groupe via cette augmentation de capital.

Pour les analystes de Barclays, cette opération est donc "une mesure positive, accélérant la progression de la capitalisation de Santander et la rapprochant du niveau de ses pairs".

Il existait une pression du marché pour que l'établissement bancaire renforce sa solvabilité, reconnaît Nuria Alvarez, analyste chez la société d'investissement Renta 4. "Le marché exige des banques qu'elles répondent dès à présent aux exigences de la réglementation" dite de Bâle III, prévoyant un renforcement des fonds propres, même si son entrée en vigueur s'étale jusqu'à 2019, a-t-elle expliqué à l'AFP.

L'autre grand tournant pris par Ana Botin est le changement en terme de dividendes.

La stricte politique de gestion du groupe et son assise internationale avaient permis à Santander d'échapper au naufrage d'une partie du secteur bancaire espagnol après l'explosion de la bulle immobilière en 2008 et de maintenir une généreuse politique de redistribution.

Le dividende sera divisé par trois pour 2015, à 20 centimes d'euros par titre, contre les traditionnels 100 pesetas (60 centimes d'euros) instaurés par Emilio Botin.

La banque espagnole faisait partie jusqu'à présent des entreprises les plus généreuses de la zone euro en termes de rémunération de ses actionnaires, relèvent les analystes de Société Générale dans une note. "Cette politique n'était pas tenable" sur le long terme, renchérit Nuria Alvarez.

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