PARIS (Reuters) - Une révision du pacte d'actionnaires dans Thales (PA:TCFP) entre l'Etat et Dassault Aviation n'est pas à l'ordre du jour, a-t-on déclaré lundi de source gouvernementale, au lendemain de l'annonce du rachat de Gemalto (AS:GTO) par l'équipementier.
L'Etat détient actuellement 26% de Thales et le constructeur de l'avion de combat Rafale 25% dans le cadre d'un pacte d'actionnaire tacitement reconduit le 31 décembre 2016 pour cinq ans.
"Il n'y a pas de révision de pacte d'actionnaires sur Thales, à ce stade ce n'est pas sur la feuille de route", a-t-on dit de source gouvernementale en réponse à une question d'éventuelles discussions sur ce pacte.
L'Etat, qui compte alléger ses participations dans des entreprises publiques cotées pour récupérer des fonds, devrait se mettre d'accord avec Dassault Aviation pour pouvoir vendre des actions Thales tout en en restant le premier actionnaire.
"Je ne connais pas les intentions de l'Etat mais s'il devait se désengager de Thales, nous serions sans doute candidat pour racheter des parts", a déclaré au journal Les Echos Charles Edelstenne, le directeur général du groupe Dassault.
"Ce qui est sûr, c'est que nous ne sommes pas vendeurs de notre part. Nous ne sommes pas venus juste pour faire une plus-value !", a-t-il ajouté.
Dassault Aviation a par ailleurs annoncé la semaine dernière qu'il abandonnait son projet de Falcon 5X équipé d'un moteur Safran (PA:SAF) pour préparer un autre jet prévu pour 2022 avec un autre moteur et compte définir prochainement un nouvel avion pour étoffer sa gamme, même si le marché des avions d'affaires peine à repartir pour l'instant.
(Marine Pennetier, avec Cyril Altmeyer et Benjamin Mallet, édité par Benoît Van Overstraeten)