Les marchés continuent d’offrir un décor de pièce de théâtre apparemment plaisant : l’amélioration macro-économique se confirme en Europe et même aux États-Unis où les dernières statistiques étaient de bonne facture. Les bons résultats publiés par de grandes entreprises américaines (Walmart (NYSE:WMT) et Cisco (NASDAQ:CSCO)) attestent d’une économie toujours en croissance et d’un consommateur américain confiant. Les indices actions progressent partout dans le monde quasiment à deux chiffres. Le report par Donald Trump de l’application de mesures douanières contre l’industrie automobile (notamment européenne) a aussi rassuré les investisseurs. Les marchés boursiers américains ont donc enchaîné trois séances de hausse d’affilée. Mais l’envers du décor est moins reluisant particulièrement notamment pour l’industrie financière. Depuis le début de l’année, 120 milliards de dollars sont sortis des fonds actions (59 milliards de dollars pour les fonds européens et 60 milliards de dollars pour les fonds américains). Les valeurs technologiques souffrent aussi d’une certaine désaffection puisque les fonds « techno » américains ont vu leur flux s’inverser après deux années de forte collecte. Le dégonflement de la bulle de « flux » sur cette thématique doit cependant être considéré comme salutaire. L’échec de la cotation en bourse d’Uber (NYSE:UBER) (-4%), après celle de son petit concurrent Lyft (NASDAQ:LYFT) (-23%), révèle que les investisseurs sont plus que dubitatifs sur ces modèles technologiques planétaires qui exploitent les données personnelles dans des conditions de sécurité plus que friables (le dernier incident en date étant celui de WhatsApp).