Par Geoffrey Smith
Investing.com - Les marchés boursiers européens ont déjà commencé le mois de décembre dans un esprit de fête, après que les indices des directeurs d'achat dans le monde ont montré de nouveaux signes indiquant que l'économie mondiale pourrait se stabiliser après un net ralentissement causé en grande partie par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Le CAC 40 a par exemple progressé jusqu'à un sommet à 5948 points.
Cependant, le président américain Donald Trump est venu mettre fin à la fête avec un de ses traditionnels tweets, qui évoquait les bienfaits des tarifs douaniers, ce qui a occasionné un retournement du sentiment de risque, et l'indice parisien s'affiche désormais à 5890 points, en baisse de 0.25% sur le journée.
Dans un premier temps cependant, la hausse des indices PMI de la Chine au Japon en passant par la Turquie et la Zone Euro semblait trop belle pour être ignorée.
Mais en plus du tweet de Trump, les analystes ont également rapidement signalé d’autres nouvelles récentes en provenance de Chine suggérant qu’il n’y aurait pas de reprise rapide et brutale, étant donné la guerre commerciale en cours et le problème croissant de la dette des entreprises et des ménages en Chine, ce qui limite son potentiel de relance de l’économie nationale.
Dans un article publié ce weekend dans un magazine du Parti Communiste, le gouverneur de la banque centrale, Yi Gang, a averti que "le ralentissement économique dans le monde va probablement durer longtemps".
"Nous devrions rester concentrés et ciblés, sans abaisser de manière compétitive les taux d'intérêt à zéro ni nous lancer dans un assouplissement quantitatif", a cité Bloomberg dans ses écrits.
On notera que le Dax allemand semble moins affecté que le CAC par le tweet de Trump. Cela s'explique par le fait que outre le soutien du PMI chinois Caixin, qui a permis de soutenir les actions sensibles au commerce, le DAX a également profité de l’évolution de la situation politique intérieure au cours du weekend, où l’élection par les sociaux-démocrates d’une nouvelle direction plus nettement à gauche a augmenté les chances que Berlin relâche les cordons de sa bourse. Le rendement du Bund allemand à 10 ans a atteint un sommet de trois semaines en réaction.
Si la coalition fédérale allemande s’effondre, il est plus que possible que toute nouvelle administration implique le Parti Vert. Cette prise de conscience a pesé de plus de 2% sur le groupe énergétique RWE (DE:RWEG) et a également maintenu son rival E.On au bas du DAX. En revanche, le fabricant d'éoliennes Nordex a progressé de près de 4%. Ailleurs en Europe, les titres d'énergie conventionnelle étaient également sous pression en début de semaine, avec notamment une conférence internationale de haut niveau en Espagne sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Endesa (Espagne) a perdu 1,2%, tandis que Drax Group (LON: LON:DRX) enregistrait une perte de 3,1% et Centrica (LON: CNA) 1,9%. Les opérateurs de réseau Red Electrica et National Grid (LON: LON:NG) ont tous deux chuté d'environ 1%.