Marché: peine à réduire ses pertes abyssales

Les indices actions européens peinent à réduire leurs pertes abyssales de la matinée, alors que l'angoisse demeure vive chez les investisseurs face à des propos de la Société Générale (PA:SOGN) qui assombrissent les perspectives pour le secteur bancaire.

'Le pétrole et le yen constituent les principaux catalyseurs des marchés ce jour, avec un baril WTI vers 26,5 dollars et un dollar-yen en baisse à 112', indiquait ce matin Nour Al-Hammoury, stratège de marché en chef chez ADS Securities.

Le professionnel basé à Abu Dhabi pointait aussi les inquiétudes affichées par la Fed pour la croissance mondiale et l'accroissement des risques financiers en Europe, qui soutiennent une demande élevée pour des valeurs refuges telles que l'or.

'Les investisseurs se focalisent aussi sur l'impact potentiel de la poursuite de la baisse des cours du pétrole sur les entreprises du secteur, mais aussi sur les banques', soulignait pour sa part un analyste d'Aurel BGC.

'La baisse des indices boursiers occidentaux, qui résulte de ce pessimisme, peut certes sembler excessive, mais aucun véritable rebond n'est envisageable sans indicateurs économiques mieux orientés, en particulier en Chine et aux Etats-Unis', poursuivait-il.

Dans ce contexte, les opérateurs ne peuvent se contenter de la baisse des inscriptions aux allocations chômage annoncée pour la semaine dernière aux Etats-Unis (-16.000 à 269.000) et le Dow Jones dévisse de 1,2% en début de séance à Wall Street.

Le DAX de Francfort plonge encore de 1,7%, entrainé en particulier par Deutsche Bank (-5,3%) et Commerzbank (DE:CBKG) (-4,4%). Seul l'équipementier sportif Adidas (DE:ADSGN) parvient vraiment à gagner du terrain (+2,5%), salué pour un relèvement de prévisions pour 2016.

Le FTSE de Londres perd 1,4%, avec notamment un retrait de 3,1% de Rio Tinto (L:RIO), la compagnie minière ayant dévoilé des profits en berne pour 2015 et abandonné sa politique de dividende progressif.

A Paris, le CAC40 lâche 3,2% sous le poids d'une dégringolade de 11% de Société Générale alors que la banque a prévenu, à l'occasion de ses résultats, qu'elle pourrait ne pas atteindre son objectif de profitabilité à horizon 2016.

L'indice AEX d'Amsterdam dévisse de 2%, des financières comme les assureurs Aegon (-5,8%) et Delta Lloyd (-10%) ainsi que la banque ING (AS:ING) (-4%) essuyant certains des plus lourds dégagements.

Le Bel 20 de Bruxelles recule de 1,9%, lui aussi miné par des décrochages de financières comme ceux de Delta Lloyd et de la banque KBC (-3,3%), ainsi que par celui du groupe énergétique Engie (-4,5%).

Enfin, l'indice PSI de Lisbonne perd 3,3%, plombé par des valeurs bancaires comme BPI (-4,1%) et BCP (-4,3%), mais aussi par l'électricien EDP Energias (-4,3%) et la compagnie pétro-gazière Galp Energia (-5%).

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