MILAN (Reuters) - Les deux premières banques italiennes de détail, Intesa Sanpaolo et UniCredit, ont fait état mardi d'une réduction importante de leurs provisions pour créances douteuses, un signe encourageant pour une économie italienne qui tente de sortir de la récession.
Le contexte économique difficile a pesé sur le produit net bancaire des deux banques mais chacune a annoncé un bénéfice net supérieur aux attentes.
Intesa, première banque italienne de détail, a fait état d'un bénéfice net de juillet à septembre à 483 millions d'euros, soit plus du double du bénéfice de 217 millions réalisé il y a un an et bien mieux que le consensus de 307 millions d'euros.
UniCredit, la première banque d'Italie par ses actifs, a fait mieux encore avec un bénéfice net en hausse de 80% à 722 millions d'euros au titre du troisième trimestre, un chiffre là aussi meilleur que le consensus.
L'administrateur délégué d'UniCredit Federico Ghizzoni précise dans un communiqué qu'après ces résultats trimestriels, la banque est proche de son objectif de bénéfice net de deux milliards d'euros pour l'ensemble de l'année.
Le ratio de fonds propres (tier 1) de la banque était à 10,4% fin septembre, inchangé par rapport à celui de fin juin.
Intesa a annoncé pour sa part que ses commissions nettes avaient atteint 4,96 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, soit plus de 10% de plus qu'il y a un an et son meilleur résultat en la matière depuis 2007.
Les provisions pour pertes sur prêts ont baissé de 13% à 3,5 milliards d'euros, en tenant compte des provisions exigées des banques de la zone euro par la Banque centrale européenne.
Le capital demeure solide avec un ratio de fonds propres (tier 1) en hausse à 13% contre 12,9% fin juin.
Tout comme sa rivale Intesa, UniCredit a annoncé une baisse de ses provisions pour créances douteuses, avec des provisions pour pertes sur crédit à 754 millions sur le trimestre, en repli de 50% sur la même période de 2013.
En raison des difficultés économiques de la zone euro, les deux banques ont enregistré un produit net bancaire en baisse sur le troisième trimestre, de 5,6% pour UniCredit et 3,2% pour Intesa.
Intesa et UniCredit ont toutes deux passé avec succès les tests de résistance auxquels viennent d'être soumises les principales banques de la zone euro.
Neuf banques italiennes ont échoué à ces tests et deux, Monte dei Paschi di Siena et Carige, doivent encore augmenter leur capital.
(Silvia Aloisi; Patrick Vignal pour le service français)