NVDA affiche un gain massif de 197% depuis que notre IA l'a repérée en novembre - Est-ce le moment de vendre ? 🤔Lire plus

Nouveau feu vert de l'Assemblée à la privatisation d'Aéroports de Paris

Publié le 15/03/2019 08:22
Nouveau feu vert de l'Assemblée à la privatisation d'Aéroports de Paris
BAC
-
ADP
-

Après environ neuf heures de débats acharnés, l'Assemblée nationale a donné jeudi un nouveau feu vert à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP (NASDAQ:ADP)), voulue par le gouvernement mais vivement contestée par les oppositions.

Interventions en chaîne, rappels au règlement et suspensions de séance: les députés ont finalement adopté par 42 voix contre 17 en nouvelle lecture l'article 49 du projet de loi Pacte qui prévoit de supprimer l'obligation pour l'État de détenir la majorité du capital d'ADP (actuellement 50,63%, pour un montant évalué à 9,5 milliards d'euros). Une élue LREM, Pascale Boyer, s'est abstenue.

Depuis la première lecture du projet de loi en octobre, cette privatisation est devenue, après son rejet au Sénat, la principale pomme de discorde.

Les oppositions de droite comme de gauche - hormis les députés Agir - ont réitéré leurs critiques sur "une mauvaise affaire", "une faute économique, stratégique et historique", une "erreur irréparable", synonyme d'un "abandon de souveraineté nationale".

Des députés PS, PCF et LFI ont annoncé qu'ils saisiraient le Conseil constitutionnel, considérant que cela revient à privatiser "un monopole de fait", ce que prohibe le préambule de la Constitution de 1946.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a lui défendu son projet de concession durant 70 ans comme "la meilleure façon de garantir le développement de ce fleuron" qu'est ADP (chiffre d'affaires de près de 4,5 milliards d'euros en 2018).

L'opération doit aider au "désendettement" de la France et financer un fonds pour l'innovation, qui bénéficiera de "250 millions d'euros de revenus garantis" par an, a rappelé le ministre.

Communistes et Insoumis ont demandé s'il s'agissait d'un "cadeau à Vinci"", en contrepartie à l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont le groupe devait être le concessionnaire. Robin Reda (LR) a aussi évoqué "un capitalisme de connivence".

- "Aucun privilège" -

Mais, a assuré le ministre, la procédure de cession sera "transparente", "il n'y aura pas de gré à gré" et Vinci "ne bénéficiera évidemment d'aucun privilège".

"Toutes les options de cession" restent sur la table, "avec ou sans le maintien d'une participation de l'Etat", a-t-il aussi affirmé, alors que le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait indiqué mardi que l'Etat conserverait "à peu près 20%" du capital d'ADP.

Nicolas Dupont-Aignan (Essonne) a lui trouvé "malsain" qu'un ex-conseiller d'Emmanuel Macron, Bernard Mourad, soit à la tête de la filiale française de Bank of America (NYSE:BAC), banque-conseil de l'Etat pour cette opération. Mais M. Mourad est arrivé un an après le choix de cette banque, selon M. Le Maire, qui a accusé le président de Debout la France d'"abîmer l'esprit public" par sa "théorie du complot".

Face à la levée de boucliers contre son projet, le ministre a donné des gages pour les riverains notamment.

Des amendements LREM ont prévu des mesures de protection: plafond dans les créneaux horaires de vols et couvre-feu à Orly, fonds d'indemnisation accru pour les travaux d'isolation à Roissy.

Le cahier des charges qui sera imposé au concessionnaire, et sera révisé tous les dix ans suite à un amendement MoDem, a fait débat. Des députés ont réclamé une suspension des travaux pour consulter le document, mis à leur disposition dans une salle annexe, mesure jugée "dilatoire" par le ministre.

Les députés ont aussi adopté un amendement prévoyant "un processus concurrentiel" si la cession des parts d'ADP n'est pas réalisée intégralement sur les marchés financiers, M. Le Maire s'y montrant "très favorable".

Dans la foulée, les députés ont à nouveau approuvé la privatisation de la Française des Jeux (FDJ), également contestée, le ministre indiquant qu'une introduction en bourse est "la formule privilégiée".

Ils ont ensuite donné à nouveau leur aval à l'évolution du capital d'Engie (ex-GDF Suez), jugée "dangereuse" à gauche. La disposition, qui autorise l'Etat à descendre sous le tiers des parts, avait été approuvée par le Sénat, contrairement à celles sur ADP et la FDJ.

Le projet de loi fera l'objet d'un vote d'ensemble à l'issue de son examen, potentiellement dans la nuit de vendredi à samedi, avant de retourner au Sénat.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés