NVDA affiche un gain massif de 197% depuis que notre IA l'a repérée en novembre - Est-ce le moment de vendre ? 🤔Lire plus

Peur de passer à côté d’opportunités ? Les investisseurs craignent de rater des opportunités car les sociétés attendent davantage pour s’introduire en bourse

Publié le 14/06/2019 09:29
© Reuters.
UBER
-
LYFT
-
PINS
-

Les investisseurs m’interrogent souvent sur les avantages que présente un fonds géré activement par rapport à un fonds passif. Au vu des récentes introductions retentissantes d’Uber (NYSE:UBER), de Lyft (NASDAQ:LYFT), et de Pinterest (NYSE:PINS), j’aimerais attirer l’attention sur le fait que de nombreux fonds gérés activement ont accès à des sociétés qui ne sont pas encore cotées en bourse.

Aujourd’hui, de nombreuses sociétés attendent davantage avant d’ouvrir leur capital au public (si toutefois elles le font), et cette tendance à rester non coté plus longtemps a des répercusssions significatives pour les investisseurs et pour le marché.

Toutes les sociétés américaines démarrent leurs activités sans être cotées en bourse, beaucoup sont de petites entreprises familiales. À mesure qu’une entreprise se développe, il est fréquent qu’elle ait besoin de capitaux extérieurs pour poursuivre sa croissance et alimenter son activité. En n’étant pas cotée, l’augmentation de ce capital (par la recherche d’investisseurs extérieurs) peut être plus difficile. Toutefois, cette difficulté n’est plus aussi importante qu’auparavant.

Aujourd’hui, de nombreuses sociétés ne voient plus la nécessité de s’introduire en bourse sur des marchés comme le New York Stock Exchange, le NASDAQ ou toute autre bourse internationale pour lever des fonds. Les sociétés de la « nouvelle économie », en particulier, parviennent plus facilement à se financer sans ouvrir leur capital au public. Elles retardent donc davantage leur introduction en bourse (ou « IPO », pour Initial Public Offering).

En s’introduisant en bourse, une société peut rapidement lever d’importants capitaux auprès de nombreux investisseurs. Cela signifie aussi qu’elle doit répondre à ces investisseurs, et se conformer à des impératifs réglementaires plus stricts ; l’introduction elle-même peut être très coûteuse.

De nombreuses entreprises dont la valorisation dépasse le milliard de dollars ne sont pas cotées en bourse, et leur IPO n’est pas à l’ordre du jour (ce sont les « licornes »). En 2018, l’âge médian des sociétés technologiques financées par des sociétés de capital-risque était de 10,9 ans au moment de leur IPO, alors qu’il n’était que de 7,9 ans en 2006.1

Les IPO de ces entreprises plus matures peuvent affecter la dynamique des marchés boursiers.

Du fait que de nombreuses sociétés qui arrivent en bourse aujourd’hui ont été actives longtemps avant d’ouvrir leur capital au public, il est fréquent qu’une grande partie de l’appréciation de leur valorisation ait déjà eu lieu avant leur introduction en bourse. Auparavant, il n’était absolument pas rare que des sociétés voient leur cours s’envoler juste après leur introduction, notamment les sociétés technologiques. (Vous souvenez-vous du boom des sociétés de l’internet dans les années 1990 ?)

De nombreuses sociétés qui ont été introduites en bourse plus récemment, dans le secteur des technologies ou de la « nouvelle économie » en particulier, ne connaissent pas une telle appréciation après leur IPO. Nous pourrions donc voir l’émergence d’un nouveau genre de cycle d’expansion-récession, qui pourrait présenter un risque pour les investisseurs. Nous avons qualifié le cycle haussier prolongé dans lequel nous sommes engagés de marché haussier quelque peu « mal-aimé », et cette dynamique post-IPO décevante pourrait être le reflet de cet état d’esprit.

Pourquoi ouvrir son capital au public ? Comme nous l’avons indiqué, la plupart des sociétés s’introduisent en bourse afin de lever des fonds importants. Assurément, de nombreuses IPO continuent à arriver sur le marché : Lyft, Pinterest et Uber en sont des exemples récents. Parmi les autres sociétés de la nouvelle économie dont les IPO sont attendues cette année, figurent la société d’exploration de données Palantir Technologies, la plateforme de messagerie Slack, et la société de location immobilière Airbnb.2

Les programmes incitatifs des salariés sont une raison supplémentaire d’être coté en bourse. De nombreuses jeunes sociétés proposent à leurs collaborateurs des parts de l’entreprise comme avantage salarial. L’introduction en bourse aide les salariés à monétiser leurs actions plus facilement. Cependant, il existe aujourd’hui des plateformes en ligne comme Forge Global, SharePost et Equity Zen, qui permettent aux salariés et aux autres actionnaires privés de vendre des participations de sociétés non cotées. Il n’est donc plus aussi indispensable d’être coté pour pouvoir le faire.

De nombreuses sociétés lèvent des fonds plus facilement, sans qu’il leur soit nécessaire d’être cotées en bourse. Souvent, des investisseurs privés désirent investir dans des sociétés non cotées même si elles ne sont pas rentables, parce que leurs modèles économiques révolutionnent des secteurs d’activité traditionnels. Bien sûr, les investisseurs s’attendent à ce qu’elles soient rentables à terme.

Qui sont ces investisseurs qui misent sur des sociétés non cotées ? On compte parmi eux des sociétés de capital-risque comme indiqué précédemment, ainsi que des investisseurs indépendants, mais il peut également y avoir des fonds. Avec ces derniers, les investisseurs de fonds grand public peuvent avoir accès à ces opportunités non listées, et potentiellement tirer profit de la croissance de leurs valorisations avant qu’elles ne soient cotées. Je m’étendrai davantage sur ce point un peu plus loin, mais à notre avis, cette caractéristique peut à elle seule justifier que l’on s’intéresse aux stratégies gérées activement, plutôt qu’à l’investissement passif dans un véhicule qui reproduit un indice.

Au cours des dix dernières années, d’importants capitaux ont été dirigés vers des jeunes entreprises, ce qui a relativement facilité leur financement et leur a permis de voir grand et de croître rapidement. En 2018, les investisseurs en capital-risque et les autres investisseurs non-traditionnels ont investi 131 milliards de dollars dans des sociétés non cotées.3

En conséquence de cet afflux de capitaux, nous avons aussi vu le nombre de licornes augmenter. Les États-Unis comptent à eux seuls 145 licornes, représentant une valorisation cumulée de 556 milliards de dollars.4

Lire la suite

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés