MILAN (Reuters) - Pirelli, qui avait été acheté par China National Chemical voici deux ans, placera jusqu'à 40% de son capital dans le cadre de son retour en Bourse de Milan en octobre.
Le cinquième pneumaticien mondial avait été retiré de la Bourse de Milan en 2015 - où il était coté depuis 1922 - à la suite d'une OPA obligatoire de plus de sept milliards d'euros lancée par Marco Polo, fonds d'investissement contrôlé par China National Chemical (ChemChina).
Marco Polo, dont ChemChina détient 65% du capital, est le seule actionnaire du groupe italien.
La holding Camfin, où l'on trouve Marco Tronchetti Provera, le patron de Pirelli, ainsi que les banques italiennes UniCredit et Intesa Sanpaolo (MI:ISP), a plus de 22% de Marco Polo. Le reste est aux mains du fonds d'investissement LTI, lié au pétrolier russe Rosneft.
A présent, Pirelli s'est recentré sur les pneumatiques haut de gamme, les pneus industriels et pour camions ayant été reclassés dans une filiale de ChemChina.
"Le but est d'obtenir une meilleure valorisation pour le groupe parce qu'il se focalise sur des produits haut de gamme", a dit une source à Reuters.
Michelin (PA:MICP) et Continental (DE:CONG) se traitent à un PER de l'ordre de 10,8, selon des données Thomson Reuters. Ferrari (NYSE:RACE), qui avait sollicité une valorisation type société du luxe lors de son IPO, a un PER de 35.
A la suite de l'IPO et à partir de la certification des comptes de 2018, Pirelli compte consacrer 40% de son bénéfice net au versement de dividendes.
Pirelli a publié un bénéfice net de 67,6 millions d'euros au premier semestre et anticipe une croissance moyenne du chiffre d'affaires de 9% sur la période 2016-2020.
(Giulia Segreti, Wilfrid Exbrayat pour le service français)