LEVALLOIS-PERRET (Hauts-de-Seine) (Reuters) - Plastic Omnium (PA:PLOF) a reçu des marques d'intérêt de la part de fonds d'investissement et d'industriels pour la reprise de sa division environnement, a déclaré jeudi à Reuters Jean-Michel Szczerba, co-directeur général de l'équipementier automobile.
"Il y a de tout", a-t-il dit en réponse à une question sur les candidats intéressés.
Le projet de cession de la branche environnement, longtemps un serpent de mer chez Plastic Omnium, n'a pas toujours fait l'unanimité au sein de la famille Burelle, fondatrice du groupe qu'elle dirige toujours. Mais l'opération a finalement été décidée dans le cadre du recentrage du plasturgiste sur ses activités automobiles, et annoncée en septembre dernier.
Alors que l'activité poubelles et services associés a connu plusieurs années difficiles à cause des restrictions budgétaires des collectivités locales, la branche auto surfe régulièrement sur la croissance du marché mondial des véhicules.
Pour profiter davantage encore de cette croissance, Plastic Omnium s'est renforcé en 2016 dans les pare-chocs en rachetant la division de Faurecia (PA:EPED) spécialisée sur ce segment.
La branche environnement est une activité historique du groupe. Sa naissance remonte à 1965, année de la fusion avec l'Union mutuelle des propriétaires lyonnais, 20 ans seulement après la création de Plastic Omnium à l'après-guerre.
Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 335,5 millions d'euros, soit 4% du chiffre d’affaires de Plastic Omnium, emploie 1.800 personnes et dispose de six usines en Allemagne, en Espagne et en France, où est implanté, dans le Rhône, son centre de R&D.
La moitié des ventes est réalisée avec les célèbres bacs basculants à deux roues et les conteneurs enterrés ou semi-enterrés. L'autre moitié provient des services associés pour le compte de municipalités: pose, maintenance et solutions logicielles pour l'optimisation de la collecte ou la gestion des poubelles dites "intelligentes".
A 14h10, le titre progresse de 3,36% à 40,01 euros, surperformant l'indice sectoriel européen (+0,92%).
(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)