L'action Royal Bank of Scotland perdait 4% ce matin à Londres à 184 pence, après que le groupe a fait état d'une perte supérieure à deux milliards de livres sterling au premier semestre. En cause : essentiellement les coûts de contentieux juridiques et de restructurations. Mais la banque britannique a également averti que le vote du Brexit induisait une incertitude considérable sur ses marches clés.
Le groupe a notamment enregistré une perte semestrielle de 1,3 milliard de livres liée aux coûts des contentieux découlant notamment du scandale des assurances emprunteur de prêts hypothécaires qui avaient été surfacturées.
Après que 630 millions de livres de charges pour restructuration aient été passées au 1er semestre (dont 345 millions pour la filiale Williams & Glyn), RBS les estime à un milliard sur l'ensemble de l'année.
Du côté opérationnel, la banque très majoritairement détenue par l'Etat britannique a enregistré sur le semestre une perte de 274 millions, contre un bénéfice d'exploitation de 261 millions un an plus tôt.
Enfin, le ratio de solidité financière de la banque, à 14,5% pour le ratio Common Equity Tier (CET) 1, dépasse l'objectif de 13%.
Si RBS doit, en raison des aides d'Etat reçues pendant la crise financière, vendre sa filiale de banque de détail Williams & Glyn, le groupe n'envisage plus de l'introduire en Bourse mais indique qu'il discute avec d'éventuels repreneurs, ce qui pourrait le cas échéant mener à un accord de cession. Selon la presse britannique, et notamment la BBC, l'espagnol Santander serait sur les rangs.
En guise de de perspectives, RBS se montre inquiet et estime que 'le résultat du référendum britannique sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne induit une incertitude considérable sur nos marchés clés, et nous continuons à en évaluer les conséquences'.
De plus, étant donné la faiblesse de l'environnement de taux comme de la croissance, RBS estime qu'atteindre ses objectifs de ratio coûts/revenu et de retour sur investissement à horizon 2019 devient plus difficile.
En revanche, l'objectif de 800 millions d'économies dès cette année est maintenu.
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