MADRID (Reuters) - Le groupe pétrolier espagnol Repsol (MC:REP) a averti mercredi que son bénéfice net pourrait reculer de 22% cette année en raison de la faiblesse des cours et de la dépréciation de certains de ses actifs en Amérique du Nord, qui l'obligera à inscrire des charges exceptionnelles dans ses comptes du troisième trimestre.
Le groupe doit présenter jeudi son plan stratégique 2016-2020, moins d'un an après le rachat du canadien Talisman, une opération qui a tout à la fois renforcé sa présence à l'international et accru fortement son endettement.
Sa nouvelle stratégie devrait le conduire à des cessions d'actifs et des coupes dans son programme d'investissement, afin d'éviter une dégradation de la note de crédit du groupe en catégorie spéculative ("junk") et de préserver le dividende.
Cette année, le bénéfice net devrait se situer entre 1,25 et 1,5 milliard d'euros, contre 1,61 milliard en 2014.
Hors effets liés à la variation de la valeur des stocks, le résultat net devrait atteindre 1,6 à 1,8 milliard d'euros, contre 1,7 milliard l'an dernier.
Repsol précise que les comptes du troisième trimestre incluront une charge de 450 millions d'euros liée à la dépréciation des filiales américaines Gas & Power et Mississippian Lime.
La production, en hausse sur le trimestre à 651.000 barils par jour (bpj) contre 526.000 bpj sur avril-juin, a été inférieure à l'objectif de 680.000 bpj annoncé au moment du rachat de Talisman.
(Julien Toyer et Jose Elias Rodriguez, Marc Angrand pour le service français)