PARIS (Reuters) - M6 a fait état mardi d'une hausse de son résultat net en 2014 en dépit d'un recul de ses recettes publicitaires, profitant du maintien d'une stricte discipline en matière de coûts et de la progression de ses activités externes à la télévision.
Le groupe de télévision dirigé par Nicolas de Tavernost a traversé une année 2014 mouvementée, marquée par un contexte publicitaire toujours morose, des difficultés d'audience et des chamboulements à son organigramme.
Confronté comme ses concurrents à l'explosion de l'offre de chaînes gratuites qui sape l'audience des chaînes historiques, M6 a aussi dû faire face à l'échec de programmes à gros budget comme le télécrochet interactif "Rising Star".
En dépit d'une amélioration en deuxième partie d'année, sa chaîne vedette M6 a enregistré en 2014 la plus forte baisse parmi les chaînes gratuites, avec une part d'audience de 10,1% contre 10,6% en 2013.
A contrario, sa concurrente TF1 a légèrement progressé à 22,9% contre 22,8% l'année précédente, selon les chiffres de Médiamétrie.
La filiale du groupe de médias RTL Group a également enregistré le départ de son numéro 3, Robin Leproux, chargé de la publicité.
Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe, qui contrôle également les chaînes W9 et 6 Ter, a vu les revenus publicitaires de ses chaînes gratuites diminuer de 1,7% à 750,1 millions d'euros.
Son chiffre d'affaires global est cependant resté stable (+0,4%) à 1,26 milliard, grâce à la progression de ses activités de vente à distance et de production et droits audiovisuels.
Son résultat net affiche un bond de 9,9% à 123,2 millions à la faveur de la poursuite d'une gestion stricte des coûts, d'une diminution du coût des programmes des chaînes gratuites et de la cession d'activités déficitaires avec la vente de Mistergooddeal au groupe Darty.
Le marché tablait en moyenne pour 2014 sur un chiffre d'affaires de 1,26 milliard d'euros et un résultat net de 116 millions, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Le groupe, qui affiche une trésorerie nette positive de 260,5 millions d'euros, prévoit de verser un dividende de 0,85 euro par action stable par rapport à celui distribué en 2014..
(Gwénaëlle Barzic, édité par Dominique Rodriguez)