FRANCFORT (Reuters) - RWE (DE:RWEG) a prévenu jeudi qu'il devrait atteindre de justesse son objectif annuel de résultat net, pénalisé par les difficultés chroniques de sa filiale britannique Npower.
Le deuxième groupe allemand de services aux collectivités anticipe toujours un bénéfice net ajusté compris entre 1,1 et 1,3 milliard d'euros au titre de l'année 2015, même s'il pense l'atteindre "de justesse".
Outre la crise structurelle à laquelle est confronté le secteur allemand de l'énergie, RWE doit également faire face aux difficultés de sa filiale britannique.
Npower, affectée par une concurrence croissante et des problèmes de facturation, affiche une perte d'exploitation de 66 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année.
"Les pertes de clientèle importantes et les problèmes de facturation ne sont pas bons pour la réputation de RWE mais nous travaillons dur pour gérer ces problèmes et les résoudre", indique le président du directoire Peter Terium dans une lettre aux actionnaires.
Peter Terium a justifié sa décision de ne pas procéder à une scission, à l'image du numéro un allemand E.ON (DE:EONGn), mais il fait l'objet d'une pression croissante de la part d'investisseurs attendant qu'il présente un plan de redressement convaincant du groupe, dont l'action a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.
Le bénéfice d'exploitation sur neuf mois est ressorti à 2,65 milliards d'euros, en baisse de 9% mais dépassant le consensus Reuters qui le donnait à 2,59 milliards grâce aux résultats meilleurs que prévu de la filiale renouvelables Innogy.
L'excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) a diminué de 6,3% à 4,40 milliards d'euros mais là encore le résultat est supérieur au consensus qui était de 4,35 milliards.
Le bénéfice net ajusté a chuté de 28,6% à 545 millions d'euros, inférieur là à la prévision moyenne des analystes qui était de 593 millions.
RWE anticipe toujours un bénéfice d'exploitation annuel de 3,6 à 3,9 milliards d'euros et un Ebitda de 6,1 à 6,4 milliards d'euros, à comparer aux consensus Reuters qui sont respectivement de 3,7 milliards et 6,2 milliards.
Le groupe allemand risque donc d'enregistrer son troisième exercice consécutif de recul de ses résultats.
(Christoph Steitz, Wilfrid Exbrayat et Myriam Rivet pour le service français)