Le géant de l'électronique japonais Sony (TOKYO:6758) a fait part mardi d'un nouvel investissement de 45 milliards de yens (350 millions d'euros) pour accroître ses capacités de production de capteurs d'images CMOS face à la forte demande de ces composants destinés à équiper les smartphones.
Cette somme vient s'ajouter aux 105 milliards de yens de dépenses annoncées début février, précise le groupe dans un communiqué.
L'objectif est d'atteindre d'ici à fin septembre 2016 une capacité mensuelle de façonnage de 87.000 galettes de silicium sur lesquelles sont gravés des capteurs, contre 60.000 actuellement. En février, Sony pensait monter à 80.000 fin juin 2016, mais a jugé utile d'élever encore les capacités.
Deux de ses quatre usines de capteurs d'images au Japon sont concernées par ces dépenses supplémentaires, dans les préfectures de Nagasaki (sud-ouest) et Yamagata (centre).
Sony met les bouchées doubles dans le domaine des capteurs CMOS, dont il a fait un des piliers essentiels de son redressement aux côtés des jeux vidéo, de la musique et du cinéma. Avant l'annonce de février, il avait déjà fait état en juin 2014 d'un investissement de 35 milliards de yens, visant à concrétiser dès août 2015 une capacité mensuelle de 68.000 galettes.
"La demande de ces capteurs d'images est amenée à augmenter encore, en particulier au sein du marché en expansion des appareils nomades tels que les smartphones et tablettes", explique la firme nippone.
Sony, numéro un mondial dans ce domaine avec une part de marché de près de 40% en termes de chiffre d'affaires, "entend doper ses capacités de production pour renforcer sa position de premier plan" et creuser l'écart avec ses concurrents tels que le sud-coréen Samsung (KS:005930) ou l'américain OmniVision Technologies.
Les capteurs CMOS offrent une résolution d'image de plus en plus élevée à taille identique.