ZURICH (Reuters) - Syngenta a annoncé vendredi une baisse plus marquée que prévu de son chiffre d'affaires au premier trimestre, en raison notamment de la vigueur du dollar et d'un hiver prolongé aux Etats-Unis, ce qui n'a pas empêché le géant suisse de l'agrochimie de confirmer ses objectifs annuels.
Selon des premières indications, le titre devrait ouvrir en baisse de 3,5%.
Sur les trois premiers mois de l'année, les ventes du groupe ont reculé de 14%, à 4,02 milliards de dollars (3,73 milliards d'euros) alors que les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé en moyenne 4,3 milliards de dollars.
Selon le groupe, ce recul est en partie le fait de "la force du dollar face à l'euro et à la plupart des autres monnaies", notant que le chiffre d'affaires est inchangé à taux de change constants.
"Malgré un contexte de volatilité des prix agricoles et des devises (...) nous maintenons nos objectifs annuels de chiffre d'affaires à taux de change constants et d'Ebitda après impact des devises à un niveau similaire à celui de 2014", déclare Mike Mack, directeur général de Syngenta, cité dans un communiqué.
"Nous espérons également générer un cashflow disponible important."
Syngenta a confirmé tabler sur une marge brute de 24% à 26% en 2018.
Dans la région Europe, Afrique et Moyen-Orient, les ventes ont augmenté de 15% à taux de change constants. Mais, en Amérique du Nord, le chiffre d'affaires a baissé de 16%.
"Un hiver rigoureux a retardé le démarrage de la saison aux Etats-Unis et le secteur protection des semences est en forte baisse au Canada compte tenu d'un volume de stock élevé dans la chaîne de distribution", souligne le groupe.
John Ramsey, directeur financier de Syngenta, a dit à Reuters que l'activité du groupe en Amérique du Nord devrait reprendre au deuxième trimestre.
"Nous sommes en présence, pour autant que l'on sache, d'une saison normale donc cela veut dire que nous allons connaître une reprise au deuxième trimestre", a-t-il précisé.
Depuis le début de l'année, l'action Syngenta affiche une progression de 7,25%, surperformant la hausse de 4,6% de l'indice SMI de la Bourse de Zurich sur la période mais sous-performant le bond de 23,1% de l'indice regroupant les valeurs chimiques européennes.
(Joshua Franklin, Benoît Van Overstraeten pour le service français)