PARIS (Reuters) - SFR (PA:SFRGR) a dénoncé samedi une "tentative de prise d'otage" de ses clients par le groupe de télévision TF1 (PA:TFFP) qui a intimé à l'opérateur télécoms de cesser de diffuser ses chaînes gratuites après l'arrêt de leurs accords de distribution.
L'accord commercial permettant à SFR de distribuer les chaînes TF1, TMC, NT1, HD1 et LCI a pris fin vendredi, l'opérateur ayant refusé d'accepter la demande de la filiale de Bouygues (PA:BOUY) de revoir à la hausse la rémunération qu'il lui reverse.
"Malgré l'opération de communication de TF1 ce jour, rien ne change pour les abonnés SFR concernant la diffusion des chaînes du Groupe TF1", souligne SFR, qui continuait de diffuser les chaînes de TF1 ce samedi.
Seul le service de rattrapage MYTF1 n'était plus disponible sur les boxes de l'opérateur mais restait accessible sur les tablettes, smartphones et ordinateurs.
"SFR a découvert par voie de presse cette inique tentative de prise d'otage de ses clients", explique l'opérateur, qui annonce vouloir lancer dès aujourd'hui "toute action judiciaire nécessaire".
"La communication de TF1 comme la coupure unilatérale de My TF1 pour les seuls abonnés de SFR, dont la légalité est questionnée, constituent en effet un préjudice considérable contre lequel SFR étudie toutes les voies de recours possibles", ajoute le communiqué.
L'opérateur regrette par ailleurs que TF1 n'ait pas attendu l'avis du Conseil supérieur de l'audiovisuel devant lequel SFR a ouvert une procédure en règlement de différend.
(Gwénaëlle Barzic, édité par Nicolas Delame)