PUTEAUX (Hauts-de-Seine) (Reuters) - Vincent Bolloré a réaffirmé vendredi que Vivendi (PA:VIV) dont il est le premier actionnaire maintiendrait ses investissements en Italie en dépit des revers subis à Telecom Italia (MI:TLIT) dont le groupe de médias a perdu le contrôle du conseil.
Vivendi, premier actionnaire de l'opérateur historique italien avec 24% du capital, ne dispose plus que de cinq administrateurs au conseil, désormais dominé par les candidats proposés par le fonds américain Elliott à la suite d'une campagne éclair.
Le groupe de médias n'est toujours pas parvenu par ailleurs à solder son différend avec Mediaset avec lequel il prévoyait de s'allier dans la télévision payante.
"L’Italie ce n’est pas une affaire finie, c’est une affaire à venir", a assuré l'entrepreneur milliardaire à l'occasion de l'assemblée générale de son groupe.
Vivendi, qui a la faculté de proposer la convocation d'une nouvelle assemblée générale de Telecom Italia, attend pour l'instant de voir les premiers travaux de la nouvelle équipe.
"Pour l’instant, je ne suis pas épatée de ce qu’ils font", a-t-il dit devant les actionnaires. "Tant qu’ils ne vont pas démanteler on va laisser faire".
Vivendi, qui accuse pour le moment une moins-value dans ses investissements en Italie, reste convaincu de la possibilité de redresser la valeur de l'opérateur.
"Je suis intéressé uniquement par le cours de Bourse", a-t-il dit, en faisant une seule exception pour l'activité historique du groupe Bolloré en Bretagne.
(Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Michel Bélot)