PARIS (Reuters) - Vivendi (PA:VIV) a vu son chiffre d'affaires progresser au premier trimestre, tiré par sa division Universal Music Group (UMG), mais le groupe de médias et de divertissement a prévenu que certaines de ses activités seraient touchées au deuxième trimestre par la crise du coronavirus.
Les revenus du groupe, contrôlé par l'homme d'affaires Vincent Bolloré, se sont élevés à 3,87 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 4,4% à périmètre et changes constants.
Le chiffre d'affaires de la seule division UMG a bondi de 13% sur la période. Celui de Canal Plus, confronté à une concurrence accrue sur les contenus et les droits de retransmission d'événements sportifs, n'a progressé que de 1%.
L'agence publicitaire Havas (PA:HAVA) a vu ses revenus reculer de 3,3% au premier trimestre en données organiques, reflétant "les premiers impacts de la crise sanitaire actuelle au niveau mondial", a expliqué Vivendi, ajoutant que ses filiales Editis et Vivendi Village avaient été aussi affectées.
"Il est impossible, à ce jour, de déterminer avec certitude combien de temps [la crise du coronavirus] durera et comment elle impactera le chiffre d'affaires et les résultats annuels de Vivendi. Néanmoins, le chiffre d’affaires du deuxième trimestre 2020 de certaines activités, notamment d'Havas Group, d'Editis et de Vivendi Village, devrait être affecté", a indiqué Vivendi.
Le groupe n'a pas fait de mention de sa politique de dividende mais les actionnaires se réuniront plus tard ce lundi pour voter sur une résolution prévoyant le paiement d'un coupon de 0,60 euro par action au titre de l'année 2019, en hausse de 20% par rapport à l'exercice précédent.
Le vote interviendra dans un contexte de pression politique croissante sur les politiques de dividende des grandes entreprises cotées, particulièrement celles bénéficiant de mesures de soutien gouvernementales.
A la Bourse de Paris, le titre Vivendi grimpe de 3,15% à 21,28 euros à 10h25, signant la plus forte hausse du CAC 40 (0,12%).
(Mathieu Rosemain et Blandine Hénault, édité par Jean-Stéphane Brosse)