HONG KONG/FRANCFORT (Reuters) - Volkswagen (DE:VOWG_p) envisage de prendre une importante participation dans le fabricant chinois de véhicules électriques JAC Motor et a mandaté la banque américaine Goldman Sachs (NYSE:GS) pour le conseiller dans cette opération, a appris mercredi Reuters de sources directement informées du dossier.
Le groupe allemand, premier constructeur automobile étranger en Chine, est la dernière entreprise occidentale en date à chercher à tirer parti de l'assouplissement par Pékin des règles sur les participations étrangères dans les sociétés chinoises du secteur.
BMW (DE:BMWG) a été le premier à profiter de cette réforme, qui entrera en vigueur en 2022, en concluant en octobre un accord pour prendre le contrôle de sa coentreprise avec Brilliance China Automotive Holdings pour 3,6 milliards d'euros.
Le mois dernier, Daimler (DE:DAIGn) a pour sa part mandaté Goldman Sachs pour l'aider à renforcer sa participation dans le constructeur automobile chinois BAIC Motor, selon des sources.
Le projet de Volkswagen est encore à un stade précoce mais le groupe veut prendre une grosse participation dans son partenaire chinois, ont déclaré trois sources. Deux d'entre elles ont précisé que VW aimerait racheter les parts des principaux actionnaires de JAC, qui sont essentiellement des sociétés publiques détenant plus de 40% du capital du groupe, selon les données de Refinitiv.
La maison mère de JAC, Anhui Jianghuai Automobile Group Holding, détient 24% du capital du constructeur.
Sollicité sur le sujet, VW a déclaré à Reuters: "Nous regardons attentivement les conséquences sur notre activité et pour nos partenaires de coentreprise. À cet égard, nous étudions toutes les options possibles avec toutes les parties prenantes pour assurer notre succès à long terme en Chine."
JAC et sa maison mère tout comme Goldman Sachs n'ont pas souhaité s'exprimer.
(Julie Zhu et Arno Schütze; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)