Investing.com – Si Warren Buffet est l'investisseur le plus célèbre du monde, c'est en partie parce que c'est celui qui a le plus d'expérience, mais c'est surtout parce que c'est un de ceux qui affichent la meilleure performance sur les marchés. Ce n'est en effet pas pour rien qu'on l'appelle "l'Oracle (NYSE:ORCL) d'Omaha", sa ville natale où il réside toujours.
Rien que depuis le début de l'année 2019, les 3 meilleurs investissements de son fonds Berkshire Hathaway ont généré un profit total de près de 20 milliards de dollars, bien qu'il faille également souligner que ces gains ont été en partie compensés par de lourdes pertes sur des sociétés comme Kraft Heinz et Teva (NYSE:TEVA) Pharmaceutical Industries.
Dans cet article, nous vous proposons donc de faire le point sur les 3 investissements de Warren Buffet qui ont été à l'origine des plus gros profits de Berkshire Hathaway depuis le début de l'année, et sur les raisons pour lesquelles ces société ont affiché de belles performances :
Apple (NASDAQ:AAPL) : gain de 12,40 milliards de dollars
Étant donné qu'Apple est de loin la plus grose position du fonds de Buffett, il n'est pas surprenant qu'il s'agisse souvent de la plus grosse contribution aux profits, ou de la plus grosse perte.
Avec 5,5 % du capital de la société, Berkshire détient 250 millions d'actions, qui affichent un rendement d'environ 30 % le début de l'année, ce qui représente 12,40 milliards de dollars de profits, dividendes compris.
La société a su convaincre les investisseurs qu'elle maitrise le virage stratégie qu'elle est en train d'opérer, à savoir compenser le ralentissement des ventes d'iPhone par une montée en puissance dans les services, une mutation pour l'instant menée de façon satisfaisante pour les marchés.
American Express : Gain de 3,55 milliards de dollars
Les actions du géant des services financiers et des prêts sont en hausse de près de 25 % depuis le début de l'année, ce qui se traduit par un gain numéraire de plus de 3,55 milliards de dollars pour Berkshire Hathaway.
Malgré la pression accrue exercée par des concurrents comme Square (NYSE:SQ), American Express a tenu bon grâce à l'augmentation des dépenses de consommation.
Au cours du dernier trimestre, les dépenses ont augmenté de 7 % aux États-Unis et de 5 % à l'échelle mondiale. AmEx en profite doublement, car elle peut facturer des frais aux commerçants pour l'utilisation de son réseau, ainsi que percevoir des intérêts et des frais sur les consommateurs qui ne paient pas leur solde en entier chaque mois ou qui utilisent simplement leur carte. C'est une situation gagnant-gagnant pour American Express chaque fois que l'économie américaine et mondiale progresse.
Il est également intéressant de rappeler qu'American Express cible généralement les consommateurs les plus aisés. De ce fait, c'est l'une des sociétés les moins exposées au ralentissement économique dans son secteur, les consommateurs riches réduisant moins leurs dépenses que les consommateurs moyens en période de crise.
Coca-Cola (NYSE:KO) : gain de 3,5 milliards de dollars
Le géant des boissons Coca-Cola sur lequel Buffett est positionné depuis plus de 30 ans, est la troisième plus grosse source de profits pour Berkshire Hathaway en 2019. Les actions de Coca-Cola ont en effet gagné près de 17 % cette année, ce qui représente un gain numéraire de près de 3,5 milliards de dollars, une situation assez exceptionnelle compte tenu de la volatilité traditionnellement très faible du titre.
La société a en effet affiché un sans faute cette année, rapportant une croissance des ventes de 6% au T2. Et bien que la hausse des prix et les modifications dans la gamme de produits aient contribué à la croissance interne des ventes, les deux tiers de l'augmentation sont attribuables à la demande accrue des consommateurs pour ses produits.
Coca-Cola a également bébéficié de la montée des craintes de récession, les sociétés produisant des biens de consommation courante et massive étant provilégiées dans les périodes de doute. Or, avec l'inversion de la courbe des taux et le regain des tensions liées à la guerre commerciale, les craintes de voir l'économie non plus ralentir mais reculer ont redoublé.