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Zurich Insurance supprime 8.000 postes après des résultats 2015 en baisse

Publié le 11/02/2016 11:55
Mis à jour le 11/02/2016 12:01
Le logo de l'assureur Zurich Insurance le 11 février, à Lausanne (Photo FABRICE COFFRINI. AFP)
GASI
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Le logo de l'assureur Zurich Insurance le 11 février, à Lausanne (Photo FABRICE COFFRINI. AFP)

L'assureur suisse Zurich Insurance a annoncé jeudi qu'il allait supprimer 8.000 postes d'ici 2018 mais a maintenu son dividende après des résultats en forte baisse pour 2015, plombés par les explosions dans le port chinois de Tianjin et les ouragans au Royaume-Uni et en Irlande.

Zurich Insurance s'est en outre montré prudent sur ses objectifs, estimant difficile de passer la barre de 12 à 14% qu'il visait pour 2016 concernant le rendement sur le capital du bénéfice d'exploitation après impôts.

Dans ce contexte, le groupe suisse, en pleine transformation, a annoncé dans un communiqué qu'il allait accélérer les mesures de réduction de coûts, visant désormais des économies d'un milliard de dollars d'ici fin 2018, ce qui va se traduire par des compressions d'effectifs.

Pour l'exercice écoulé, son bénéfice net s'est contracté de 53% par rapport à l'année précédente, à 1,8 milliard de dollars (1,6 milliard d'euros).

Le ratio combiné dans l'assurance dommages, un indicateur de la performance des assureurs, a quant à lui atteint 103,6%, soit un seuil au-delà duquel les coûts des sinistres à couvrir sont plus élevés que les primes encaissées.

Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP l'attendaient en moyenne à 100,3% et tablaient sur un bénéfice de 2 milliards de dollars.

Les assureurs se situent en terrain déficitaire lorsque ce ratio, qui compare les frais de gestion et les coûts des sinistres aux primes encaissées, est supérieur à 100, Zurich Insurance insistant cependant sur le fait que des mesures avaient été mises en place pour redresser la rentabilité.

Sa division d'assurance dommages a vu son bénéfice d'exploitation chuter de 71% à face aux explosions dans le port chinois de Tianjin et les coûts des ouragans Desmond, Eva and Frank, qui avait engendré de fortes pluies et inondations au Royaume-Uni et en Irlande.

En janvier, le groupe avait émis un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre, expliquant que les coûts de ces ouragans allaient peser sur sa performance.

- Interrogations sur le dividende -

"Ce sont des résultats décevants", a reconnu Tom de Swann, son président et directeur général par intérim, cité dans le communiqué.

Ce dernier assure la transition à la tête du groupe en attendant l'arrivée de Mario Greco, qui a quitté l'assureur italien Generali (MI:GASI), pour reprendre la tête du groupe suisse après la démission en décembre de Martin Senn, qui avait passé dix ans aux commandes.

Zurich Insurance a annoncé à l'occasion de ces résultats qu'il rejoindrait le groupe dès le 7 mars alors que sa nomination était initialement prévue pour début mai.

A 09H52 GMT, le titre chutait de 4,38% à 196,50 francs suisses alors que le SMI, l'indice des valeurs phares de la Bourse suisses, n'échappait pas à la baisse généralisée des marchés, perdant 3,17%.

L'assureur a toutefois maintenu son dividende inchangé à 17 francs suisses par action. Les analystes s'interrogent depuis plusieurs semaines sur la pérennité de son dividende face aux pressions dans le secteur de l'assurance.

Les dividendes généreux que proposent les assureurs sont une composante importante des placements dans le secteur. Les fonds de pension, entre autres, font partie des gros investisseurs qui achètent des actions dans les compagnies d'assurances pour garantir des entrées d'argent régulières dans les fonds d'épargne retraite.

Dans un commentaire boursier, Stefan Schuermann, analyste chez Vontobel, a salué le maintien du dividende, tout en relevant que la question de son maintien à l'avenir était pas résolue.

"Les incertitudes persistent concernant l'avenir du dividende", a-t-il noté, tout en pointant que l'arrivée de Mario Greco dès le mois de mars allait "accélérer les efforts de restructuration".

Javier Lodeiro, analyste chez J. Safra, s'attend à ce que la politique du dividende soit une des premières questions au menu. "Le risque sur le dividende est plus à la baisse qu'à la hausse", a-t-il jugé.

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