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Accusé de vendre du rêve, Hamon défend son projet face à Valls

Publié le 26/01/2017 06:38
© Reuters. HAMON DÉFEND SON PROJET FACE À VALLS
TFFP
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par Jean-Baptiste Vey et Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - Attaqué par Manuel Valls sur la crédibilité de son projet présidentiel, Benoît Hamon a défendu ses idées et assumé une orientation plus sociale que la politique du quinquennat de François Hollande, mercredi lors du dernier débat de la primaire organisée par le Parti socialiste.

A quatre jours du second tour, dimanche, Benoît Hamon a assumé les dépenses nouvelles qu'il prévoit s'il accède à la présidence, au premier rang desquelles les 45 milliards d'euros de la première phase de son projet de "revenu universel".

Arrivé en tête du premier tour et bénéficiant du soutien d'Arnaud Montebourg, troisième, il a assuré sur TF1 (PA:TFFP), France 2 et France Inter que la France n'était pas d'abord menacée par les déficits publics mais par la dégradation de l'environnement.

"On négocie avec les banquiers, pas avec la nature !", a dit l'ancien ministre de l'Education, expliquant qu'il fallait investir dans l'"agroécologie" et la transition énergétique. "La dette, c'est aujourd'hui la dette environnementale."

"J'assume de dire que nous pouvons faire plus de déficit public", a-t-il ajouté, jugeant souhaitable d'"en finir avec le dogme des 3% de déficit" qui s'impose aux pays de la zone euro.

Manuel Valls a accusé son adversaire de vouloir "faire rêver" les Français, en particulier avec le revenu universel.

Verser un revenu à tous, sans condition, "c'est un message de découragement et d'abdication", a lancé l'ancien Premier ministre. "Un message qui me paraît terrible : on renonce à la société du travail, on accepte le chômage."

A 300 ou 400 milliards d'euros par an pour un revenu universel généralisé, ce que souhaite à terme Benoît Hamon, "le coût est exorbitant" et synonyme de "plus de dette" et d'"augmentation de la fiscalité", a ajouté Manuel Valls.

L'ancien Premier ministre s'est présenté en "candidat de la feuille de paye" face à Benoît Hamon, qui risque selon lui d'être "le candidat de la feuille d'impôt".

"ÊTRE CRÉDIBLE"

"Il ne s'agit pas seulement de faire rêver, il s'agit d'être crédible", a-t-il ajouté, jugeant que "tout ce que propose Benoît Hamon, sans augmenter les impôts, n'est tout simplement pas possible" et qu'"il y a une différence entre le rêve et l'illusion, et la crédibilité d'un projet".

Benoît Hamon a reconnu qu'en raison de son coût, une généralisation du revenu universel se ferait en plusieurs étapes.

Pour y parvenir, il a proposé de consulter les partenaires sociaux et les citoyens et cité, parmi les sources de financement, la modification des prélèvements sur le patrimoine, une future taxe sur les robots et une fiscalité plus lourde sur les multinationales du secteur du numérique.

"L'option politique que je propose, elle ne vend pas du rêve, elle propose de la justice", a-t-il répliqué à Manuel Valls.

Selon un sondage Elabe pour BFM TV réalisé auprès de 1.215 téléspectateurs, Benoît Hamon a été considéré comme le plus convaincant lors du débat, à 60%, contre 37% pour Manuel Valls. Parmi les seuls 456 sympathisants de gauche, Benoît Hamon l'emporte également avec 61% contre 36%.

Après un début de semaine marqué par des attaques à distance assez rudes, le débat a été l'occasion d'une explication ferme mais respectueuse entre les deux prétendants à l'Elysée.

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s'en est félicité sur Twitter. "On nous avait promis une confrontation, ce fut une conversation de haute qualité faisant honneur à la France", a-t-il écrit.

En position d'outsider, Manuel Valls a appelé les sympathisants de gauche à venir voter nombreux dimanche, une semaine après un premier scrutin qui a rassemblé, selon le PS, 1,6 million d'électeurs.

© Reuters. HAMON DÉFEND SON PROJET FACE À VALLS

Quel que soit le vainqueur, il se retrouvera aux prises avec deux autres candidats hors primaire susceptibles de siphonner des voix à gauche, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.

Benoît Hamon a dit se sentir plus proche du candidat de la France insoumise et Manuel Valls plus en accord avec Emmanuel Macron, qui fut ministre de l'Economie dans son gouvernement.

A la question de savoir s'ils soutiendraient le vainqueur de la primaire, les deux finalistes ont été sans ambiguïté. "J'accepterai le verdict de cette élection", a dit Benoît Hamon. "Moi je respecte les règles", a assuré Manuel Valls.

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