PARIS (Reuters) - La ministre du Travail Muriel Pénicaud a réaffirmé mercredi être "extrêmement sereine" quant à l'enquête la visant pour "favoritisme, complicité et recel de favoritisme".
Le parquet de Paris a ouvert début juillet une information judiciaire sur les conditions d'organisation d'une coûteuse soirée de promotion de la "French Tech" début 2016 à Las Vegas, soirée dont Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, était l'invité vedette.
L'établissement public chargé de promouvoir la France auprès des investisseurs étrangers, Business France, alors dirigé par Muriel Pénicaud, avait demandé fin 2015 à Havas (PA:HAVA) d'organiser cette soirée à l'occasion du salon Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas.
Il est reproché à l'actuelle ministre du Travail de ne pas être passée par un appel d'offres.
Convenant qu'il n'y avait pas eu d'appel d'offres, Muriel Pénicaud a rappelé sur BFM TV qu'elle était à l'origine de l'audit interne sur cette "erreur".
"C'est moi qui ai déclenché un audit, après il y a eu l'Inspection des finances qui a auditionné trente personnes, donc moi j'ai fait mon travail de directrice générale", a-t-elle dit.
"J'ai tout à fait confiance dans la justice, je suis très sereine", a-t-elle ajouté.
Havas assure qu'un accord cadre conclu en juin 2015 pour 18 mois avec Business France lui permettait d'organiser ce type d'événement sans appel d'offres.
Sur 18 mois, Havas a ainsi facturé à Business France 6,666 millions d'euros hors taxes, dont 315.000 euros pour la soirée "French Tech" de Las Vegas, selon une source proche du dossier.
(Sophie Louet avec Emmanuel Jarry)