PARIS (Reuters) - Alexandre Saubot, vice-président du Medef, officialise sa candidature à la présidence de l'organisation patronale dans un entretien au Journal du Dimanche et un message adressé aux adhérents de la première organisation patronale française.
C'est la cinquième candidature déclarée à l'élection le 3 juillet prochain du successeur de Pierre Gattaz, élu en 2013.
"Oui, je suis candidat à la présidence du Medef", déclare à l'hebdomadaire dominical Alexandre Saubot, qui est à la tête du pôle social du Medef, dont il est un des négociateurs.
Dans son courrier aux adhérents du Medef, ce chef d'une entreprise familiale, Haulotte, qui fabrique des matériels d'élévation et compte 1.700 salariés pour un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros, dit vouloir défendre son projet "en homme libre de sa parole".
"C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de quitter l'ensemble de mes mandats patronaux, la vice-présidence du Medef depuis hier comme la présidence de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) à l'échéance de mon mandat en avril prochain", écrit-il.
Cet homme de 53 ans a cumulé à un moment donné ces deux mandats patronaux avec celui de président de l'Unedic, organisme de gestion de l'assurance chômage, présidence qu'il a cédée au début de l'année à Patricia Ferrand, de la CFDT.
Ce praticien de la gestion paritaire plaide pour un nouveau paritarisme et annonce qu'il réexaminera les participations du Medef "en ne conservant que celles où le service rendu aux entreprises est incontestable" et où le Medef joue un rôle "véritablement décisionnel".
Dans le JDD et son message aux adhérents, Alexandre Saubot évoque deux priorités s'il est élu à la tête du Mouvement des entreprises de France : la baisse des charges des entreprises et l'apprentissage. Dans ce dernier domaine, il dit souhaiter augmenter de 50 % le nombre d’apprentis d’ici cinq ans.
"Le gouvernement actuel a engagé certaines réformes qui répondent à nos attentes : tant mieux. Je n'hésiterai pas à saluer les progrès accomplis mais je n'hésiterai pas, non plus, à rappeler inlassablement tout le chemin qui reste à parcourir", explique-t-il dans son courrier.
Il se dit par ailleurs favorable à un rapprochement des différentes organisations patronales, "afin de porter un discours uni, qui en finira enfin avec les oppositions absurdes des différents secteurs ou catégories d'entreprises".
Les quatre autres candidats à la succession de Pierre Gattaz sont Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef, Patrick Martin, patron du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, Frédéric Motte, président du Medef des Hauts-de-France et Jean-Charles Simon, ancien responsable du Medef et proche de Denis Kessler, le président de la Scor (PA:SCOR).
(Danielle Rouquié et Emmanuel Jarry, avec Caroline Paillez)