par Bart H. Meijer
AMSTERDAM (Reuters) - Les négociations sur la formation d'une coalition aux Pays-Bas ont connu mardi un revers majeur avec le retrait inattendu du parti centriste Nouveau contrat social (NSC), compliquant les efforts du chef de file de l'extrême droite, Geert Wilders, pour mettre sur pied un gouvernement fonctionnel.
Parti fondé l'an dernier en amont des élections législatives, le NSC a obtenu 20 sièges lors du scrutin du 22 novembre remporté par le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders et était considéré comme un partenaire essentiel du PVV pour former une coalition disposant de la majorité parlementaire.
Auteur d'une victoire retentissante en novembre, Geert Wilders a entamé depuis lors des discussions avec le NSC, le Parti libéral VVD du Premier ministre sortant Mark Rutte et le parti de contestation agricole BBB, sans que des avancées concrètes ne soient rapportées.
Dans une lettre adressée aux adhérents du NSC, le chef de file du parti centriste, Pieter Omtzigt, a dit considérer que les pourparlers étaient terminés, indiquant que de nouvelles informations sur les finances gouvernementales ont mis en évidence que la coalition ne serait pas en mesure de tenir les promesses qu'elle entendait faire.
"Sous aucun prétexte nous ne voulons faire des promesses que nous savons creuses", a-t-il écrit.
Geert Wilders s'est dit "incroyablement déçu" par cette décision, ajoutant ne pas la comprendre du tout alors que "le pays veut de cette coalition".
Pieter Omtzigt a déclaré dans sa lettre qu'il serait disposé à soutenir un gouvernement minoritaire, lequel pourrait être composé des trois partis toujours impliqués dans les discussions sur une coalition.
Il est habituel aux Pays-Bas que les discussions sur la formation d'un gouvernement prennent du temps. Après les élections précédentes, en 2021, il avait fallu 299 jours - un record - pour former un gouvernement.
(Reportage Bart Meijer et Stephanie van den Berg; version française Jean Terzian)