NEW YORK (Reuters) - Répétition du titre.
Six appareils, dont cinq Rafale, de l'armée française ont bombardé et détruit dimanche matin un camp d'entraînement de l'Etat islamique près de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, a déclaré François Hollande.
La France a mené dimanche ses premières frappes aériennes contre l'EI, dont elle entend détruire les "sanctuaires". D'autres frappes suivront, a dit le président français.
"La France a frappé ce matin en Syrie, a frappé un camp d'entraînement de ce groupe terroriste Daech qui menaçait la sécurité de notre pays", a dit le président français lors d'une déclaration en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.
Le camp, a-t-il poursuivi, était "proche" de Deir ez-Zor.
"Nos forces ont atteint leurs objectifs : le camp a été en totalité détruit. Six avions ont été utilisés, dont cinq Rafale", a-t-il ajouté.
"Les cibles ont pu être identifiées grâce à (d)es vols de reconnaissance mais aussi grâce à la coalition qui nous a fourni également des informations", a-t-il précisé.
Deir ez-Zor (Daïr az Zour), qui possède un aéroport, est située sur les bords de l'Euphrate, à quelque 450 kilomètres à l'est de Damas, près de la frontière avec l'Irak.
"Cette opération s'est inscrite dans le cadre de la décision que j'avais prise, le 7 septembre, d'envoyer des vols de reconnaissance pour identifier des cibles qui pouvaient correspondre justement à ce que nous voulions marquer comme intention : protéger notre territoire, prévenir des actions terroristes, agir en légitime défense", a expliqué François Hollande.
Le chef de l'Etat a précisé que les pilotes engagés dans l'opération de dimanche matin avaient agi en sorte que la population civile syrienne ne souffre pas de "conséquences".
"D'autres frappes pourront avoir lieu dans les prochaines semaines, si nécessaire, avec toujours les mêmes objectifs identifiés : (...) des camps d'entraînement ou des lieux où nous savons que Daech peut menacer la sécurité de notre pays", a poursuivi François Hollande.
Le président français a précisé qu'il plaiderait pour une solution politique et diplomatique dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations unies.
Il a réaffirmé que la France n'écartait personne pour un règlement global, tout en soulignant que "l'avenir de la Syrie ne peut passer par Bachar al Assad".
Tout en défendant ses intérêts par des actions militaires, la France met à profit cette période pour la recherche d'une solution politique "intégrant toutes les parties prenantes", a-t-il dit.
(Sophie Louet avec John Irish)