NANTES (Reuters) - L'unique piste de l'aéroport de Nantes va être rallongée de 400 mètres vers le sud, a annoncé lundi le secrétaire d’État en charge des Transports Jean-Baptiste Djebbari, près de deux ans après l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
Ce réaménagement vise à réduire les nuisances subies par les populations survolées en permettant aux avions de se poser un peu plus loin d'elles.
Un "couvre-feu nocturne" sera également instauré, et un "droit de délaissement" permettra aux riverains les plus exposés au bruit de revendre leurs propriétés à l’État.
Cette extension limitée de la piste est un peu plus coûteuse qu'une rénovation a minima de la piste actuelle, mais moins gênante que la création d'une piste transversale. Elle a été retenue au terme d'une concertation de trois mois avec les élus et la population locale.
Une partie de cette population milite toujours pour un transfert de l'aéroport nantais ailleurs que sur les deux communes de Bouguenais et Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, où il se trouve actuellement, en périphérie immédiate de Nantes.
Une centaine de personnes se sont ainsi rassemblées sur le site de l'aéroport Nantes-Atlantique au moment de l'annonce de l'Etat, avec des banderoles "Stop aux survols, Saint-Aignan se bat, Saint-Aignan vivra" ou encore "Stop ignorances, demain 80.000 survolés".
L'aéroport Nantes-Atlantique a connu entre janvier et septembre 2019 en hausse de plus de 17% par rapport à la même période l'an passé, selon le groupe Vinci (PA:SGEF), son concessionnaire, qui parle d'une "dynamique de trafic soutenue".
L'installation de la base easyJet (LON:EZJ) a contribué à ce développement avec l'ouverture de quatorze lignes, souligne le groupe, qui mentionne aussi la croissance des activités d'autres compagnies low cost (Ryanair (LON:RYA), Volotea, Transavia) et de la compagnie Air France (PA:AIRF).
(Guillaume Frouin; Édité par Henri-Pierre André)