PARIS (Reuters) - Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé mercredi avoir fait part de sa préoccupation à France Télévisions concernant la tenue le 20 avril sur France 2 d'un débat entre les 11 prétendants à l'Elysée, à trois jours seulement du premier tour de l'élection présidentielle.
"Cette préoccupation est relative à l’émergence possible à l’occasion de ce débat d’éléments nouveaux de polémique électorale auxquels des candidats mis en cause ne seraient pas en mesure de répondre utilement compte tenu de la brièveté du temps qui leur serait laissé", explique le CSA dans un communiqué.
Le CSA, qui rappelle "la nécessité de s’enquérir de l’accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités", se dit prêt à faciliter un dialogue pour parvenir à un "accord général conforme aux principes applicables au débat électoral".
Il précise avoir mandaté son président pour faire part de sa préoccupation vendredi 24 mars dernier à la présidente du groupe France Télévisions, Delphine Ernotte.
Plusieurs candidats s'étaient élevés mardi contre la date du 20 avril, jugée tardive.
Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a menacé de ne pas y prendre part et le candidat du mouvement En Marche! Emmanuel Macron a souhaité que le CSA "puisse mettre autour de la table les chaînes de télévision, afin qu'elles organisent un débat, un seul, et pas de dernière minute".
Le premier débat télévisé de la campagne a réuni le 20 mars sur TF1 (PA:TFFP) cinq des onze candidats à l'élection présidentielle - Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon et François Fillon.
Outre le débat du 20 avril sur France 2, un autre débat est prévu le 4 avril sur BFM TV et CNews. L'élection présidentielle se tient les 23 avril et 7 mai.
(Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)