WASHINGTON (Reuters) - L'élu républicain Tom Emmer, actuel numéro trois de la Chambre américaine des représentants, a retiré mardi sa candidature pour le poste de 'speaker' après avoir été choisi dans la journée par ses pairs républicains mais avoir échoué, dans la foulée, à rassembler sur son nom les 217 voix nécessaires à son élection.
Après plusieurs tours de scrutin interne, qui leur avaient permis d'écarter les candidats les plus radicaux, les élus républicains avaient misé sur Tom Emmer pour tenter de remplacer au poste de speaker le déchu Kevin McCarthy, évincé il y a trois semaines lors d'un vote réclamé par un petit groupe d'élus républicains.
Le Congrès américain est paralysé par la vacance à la tête de la Chambre des représentants, où les républicains disposent d'une courte majorité mais n'ont réussi à faire élire aucun de leurs trois candidats depuis le départ de Kevin McCarthy, symbole des divisions entre modérés et "trumpistes" du parti.
Après l'échec du trumpiste Jim Jordan la semaine dernière, ce qui a valu des menaces de mort à certains élus républicains ayant voté à trois reprises contre sa nomination, le "Grand Old Party" avait opté pour un candidat plus consensuel en la personne de Tom Emmer.
Les républicains s'étaient donné pour objectif de trouver un candidat capable d'obtenir 217 de leurs 221 voix afin de ne pas dépendre du bon vouloir des démocrates (qui en totalisent 212), mais cet espoir ne s'est pas concrétisé.
L'élection d'un nouveau speaker est jugée de plus en plus urgente alors que l'administration du président démocrate Joe Biden a demandé au Congrès d'approuver une aide de 106 milliards de dollars destinée à l'Ukraine, à l'Israël et à la sécurité des frontières des Etats-Unis.
(Reportage de David Morgan et Richard Cowan, version française Tangi Salaün, édité par Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)