Investir sur les marchés canadien et russe peut être attrayant même pour les investisseurs hors de ces pays. Les paris sur ces actifs régionaux pourraient être bénéfiques pour les acteurs du marché au-delà des frontières de chaque pays.
Bien que de nombreux investisseurs aient un penchant pour le local, ayant tendance à acheter des actions dont le siège social se trouve dans leur propre pays, des marchés boursiers établis et en croissance au Canada, la Russie d'autres endroits peuvent offrir des rendements respectables tout en ajoutant une diversité supplémentaire et en limitant les risques.
Les ETF rendent les investissements internationaux relativement accessibles, simples et peu coûteux. Nous présentons ci-dessous deux ETF permettant de diversifier les placements sur les marchés canadien et russe :
1. iShares MSCI Canada ETF
- Prix actuel : 29$
- Fourchette de 52 semaines : 17,59 $ - 30,81$
- Rendement des dividendes : 3,12
- Frais : 0,49% par an, soit 49 dollars pour un investissement de 10 000 dollars
Le fonds iShares MSCI Canada (NYSE:EWC) offre une exposition aux grandes et moyennes entreprises du Canada, un pays qui compte environ 40 millions d'habitants. Le Canada est membre du G7, un groupement informel de sept des économies avancées du monde ainsi que le deuxième plus grand pays du monde par sa superficie totale.
L'énergie, les mines et les machines sont les piliers des exportations, qui représentent environ un tiers du produit intérieur brut (PIB) canadien. Environ 80 % des échanges commerciaux du Canada se font avec les États-Unis.
EWC, qui compte 85 participations, suit l'indice MSCI Canada Custom Capped. Les dix principales participations représentent environ 50 % des actifs nets du EWC, qui s'élèvent à quelque 2,3 milliards de dollars. Les deux premières entreprises sont Shopify Inc (NYSE:SHOP) et la Royal Bank of Canada (NYSE:RY).
Les trois premiers secteurs (par pondération) sont la finance (34,67 %), l'énergie (13,69 %) et les matériaux (13,41 %), de sorte que les performances des secteurs de la finance et de l'énergie auraient un impact sur le marché global.
Depuis le début de l'année, le EWC est en baisse d'environ 4 %, flirtant avec les 29 dollars, mais il est en hausse d'environ 60 % depuis les creux de mars. Les ratios C/B et P/B sont respectivement de 12,67 et 1,81.
Dans les prochains mois, l’ETF EWC pourrait être mis sous pression en raison de la faiblesse potentielle du secteur financier et de la volatilité des prix de l'énergie. Les acteurs du marché qui ont bénéficié de la hausse des prix depuis le début du printemps pourraient également décider de retirer de l'argent de la table. De nouveaux investisseurs potentiels pourraient considérer une baisse vers le niveau de 27,5 $ et en dessous comme une opportunité d’acheter l’ETF.
2. iShares MSCI Russia ETF
- Prix actuel : 34,28$
- Fourchette de 52 semaines : 22,00 $-45,27$
- Rendement des dividendes : 9,86%
- Frais : 0,59% par an, soit 59 dollars pour un investissement de 10 000 dollars
Le fonds iShares MSCI Russia ETF (NYSE:ERUS) offre une exposition à un large éventail d'entreprises basées en Russie, un pays qui compte environ 150 millions d'habitants. C'est le plus grand pays du monde par sa superficie totale.
ERUS, qui compte 24 positions, suit l'indice MSCI Russia 25/50. Les dix principales participations constituent plus de 73% des actifs nets d'ERUS, qui s'élèvent à environ 4 670 millions de dollars. Les trois premières sociétés sont Gazprom (MCX:GAZP), Lukoil (MCX:LKOH) et Sberbank Of Russia (LON:SBNCyq). Les trois premiers secteurs (par pondération) sont l'énergie (47,53 %), les matériaux (21,98 %) et les finances (16,81 %).
Pour l'instant cette année, le prix de l’ETF ERUS a baissé de plus de 17 %, pour atteindre 35 dollars. Pourtant, il est en hausse d'environ 50 % depuis les creux atteints en mars. Les ratios C/B et C/P sont respectivement de 6,52 et 0,89. La valorisation, associée au rendement attrayant des dividendes, devrait attirer les investisseurs contraires, prêts à examiner de près les marchés des actions du pays.
Selon un récent rapport de la Banque Mondiale, la Russie se dirige vers une récession économique. L'étude souligne que "la pandémie de COVID-19 a entraîné une réduction des recettes fiscales et un affaiblissement du rouble". En outre, la zone euro et la Chine, les deux principaux partenaires commerciaux de la Russie, se contractent également, ce qui mettrait sous pression l'économie russe, axée sur les exportations, et notamment le gaz, le pétrole, les métaux, le fer, l'acier, le bois et les produits agricoles.
Les perspectives fondamentales immédiates et la volatilité des prix du pétrole, associées à d'éventuelles prises de bénéfices à court terme, feront probablement baisser ERUS dans les prochaines semaines. Les investisseurs chevronnés savent que le marché boursier russe a généralement une forte corrélation avec le prix du pétrole. Ainsi, investir à court terme peut ressembler à des montagnes russes et peut ne pas convenir à la plupart des investisseurs particuliers.
Cependant, nous pensons que le pays offre des perspectives de croissance à long terme, en partie grâce à l'amélioration des infrastructures, à la modernisation des transports et à divers programmes gouvernementaux qui soutiennent l'esprit d'entreprise ainsi que les investissements étrangers. Par conséquent, ceux qui ont un horizon de deux à trois ans peuvent envisager d'acheter les dips. Les éventuelles plus-values seraient complétées par de généreux dividendes que les sociétés versent aux actionnaires.
Note : Tous les actifs décrits ne sont pas nécessairement disponibles sur tous les marchés régionaux. Veuillez consulter un courtier ou un conseiller financier agréé afin de trouver des instruments similaires qui pourraient vous convenir. Ce contenu est fourni à titre d'information uniquement. Faites vos propres vérifications avant de prendre une décision d'investissement.