Une obligation souveraine grecque, des pétrolières, du peso mexicain et de l’éolien, voici une sélection non exhaustive de nouvelles obligations qui ont vu leur cours baisser depuis leur émission.
Pour rappel, une obligation qui se traite sous le pair présente un avantage fiscal non négligeable pour l’épargnant belge, lequel a vu son précompte mobilier doubler en l’espace de quelques années et ses rendements fortement impacter.
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Rappelons au passage que les obligations fraichement émises présentent également l’avantage d’avoir peu d’intérêts courus.
Hellenic Republic 3,375% - 2025
Les obligations souveraines grecques n'ont certainement pas échappé au mouvement vendeur observé sur le marché des emprunts d’état ces derniers jours.
L’obligation à sept ans émise pas plus tard que le 8 février dernier en a fait les frais puisqu’elle a vu son cours reculer sous les 97%, contre un prix d’émission fixé à 100%. En conséquence, le rendement annuel de cette obligation accessible par coupures de 1.000 euros atteint près de 4%.
L’engouement des investisseurs pour la dette grecque avait pourtant été au rendez-vous sur le marché primaire, matérialisé par une demande de sept milliards d’euros, ce qui avait permis au pays de diminuer le coupon à offrir.
Les agences de notation ont notamment contribué au regain d’optimisme observé sur le papier grec. Soulignant une amélioration de la situation économique et budgétaire du pays, Standard & Poor's pour ne citer qu’elle est désormais à « B » sur les emprunts du pays, une note qui reste bien sûr ancrée en catégorie spéculative.
Petrobras (SA:PETR4) Global Finance 5,75% - 2029 en USD
En dollar cette fois, par coupures de 2.000, la nouvelle obligation à onze ans du géant pétrolier brésilien affiche un cours indicatif de 95,35%, de quoi escompter un rendement annuel de 6,35%.
Cette émission de la société publique brésilienne, plus grand émetteur d’obligations en dollar des pays émergents, avait pu être menée dans un contexte idéal, réalisée peu de temps après le verdict d’une cour d’appel brésilienne confirmant la culpabilité pour corruption passive et blanchiment d’argent de l’ancien Président Lula, favori des prochaines présidentielles et ennemi des marchés.
Notons que la dette de Petrobras est elle aussi, jugée spéculative par les agences d’évaluation. Moody’s a toutefois relevé il y a quelques mois d’un cran à « Ba3 » la note de ses obligations, citant un niveau d’endettement plus faible, des liquidités renforcées et une meilleure gouvernance à la tête du groupe.
Petróleos Mexicanos 5,35% - 2028 en USD
Autre géant pétrolier mais cette fois mexicain, la société publique Petróleos Mexicanos a placé dernièrement une obligation remboursable en 2028, dont le cours a perdu près de trois points depuis le placement de l’emprunt à 97,20%.
A l’inverse des deux émetteurs précédents, Petróleos Mexicanos est une société dont la dette est jugée de bonne qualité, Standard & Poor’s et Moody’s lui accordant un rating respectif « BBB+ » et « Baa3 ».
EIB 8% - 2027 en MXN
Au rayon des devises plus exotiques, citons la nouvelle obligation émise par la Banque européenne d’investissement, libellée par coupures de 1.000 dollars mexicains et dont le prix a perdu environ deux points depuis son émission, à 98%.
Le rendement annuel de cette obligation, disposant du meilleur rating possible chez Standard & Poor’s compte tenu du statut d’émetteur supranational de la Banque européenne d’investissement, est porté à 8,30% jusqu’à l’échéance fixée en décembre 2026.
Nordex SE 6,50% - 2023
Terminons avec une obligation en euro, en l’occurrence celle émise par Nordex SE, spécialiste danois de la conception et de la fabrication d’éoliennes qui vient de lever 275 millions d’euros à cinq ans.
Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, cette obligation se traite bien en-dessous de son prix d’émission puisqu’il est possible de l’acheter moyennant un cours de 96,80%, contre un prix fixé au pair lors du placement de l’emprunt le 29 janvier dernier.
En parallèle, le rendement annuel dépasse désormais les 7%. Cette rémunération, confortable, reflète un niveau de risque important comme l’illustre le rating « B3 » accordé par Moody’s.
Il faut dire qu’initialement déjà, pâtissant d’un contexte boursier tendu observé en marge de l’émission, le montant du coupon offert avait été fixé dans le haut des estimations affichées à l’entame de l’émission, ce qui contrastait d’ailleurs avec les opérations réalisées ces dernières semaines.