Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
L’attention des médias s’est focalisée en ce début de semaine sur le bras de fer douanier Chine/Etats-Unis ou encore la rupture consommée des Etats-Unis avec le conseil des droits de l’Homme de l’ONU, qu’ils en oublient de nous relater ce que la crème de l’élite de nos banquiers centraux réunis à Sintra (Portugal) depuis lundi ont à nous dire.
48 heures après Mario Draghi, qui pointait du doigt des « incertitudes » sur la croissance, Jerome Powell enfile sa tenue de « colombe » et se veut rassurant sur l’inflation.
Le plein emploi sans inflation des salaires…
Même si les Etats-Unis affichent un taux de chômage inférieur à 4% – comme ce fut le cas entre février 1966 et janvier 1970, l’économie américaine ne va pas répéter la flambée de l’inflation du milieu des années 1970, « malgré le parallèle évident en terme de marché du travail puisque le voici redevenu aussi fort qu’il y a 50 ans ».
En fait, il n’y a effectivement aucun risque de voir les salaires flamber puisque le taux de chômage « réel » se situe bien au-delà de 10% : ce n’est pas le marché du travail qui est « fort », c’est le degré du mensonge statistique qui travestit la situation de dizaines de millions d’Américains sans emploi.
Disparition inexpliquée de l’inflation
Mais pour Jerome Powell, ce qui est différent aujourd’hui, « c’est la structure de notre économie et les pratiques de la Banque centrale ». Donc, sans que l’on sache trop bien pourquoi ou comment, l’inflation est demeurée anormalement basse.
Cette dernière assertion (ils ignorent le pourquoi du comment) est en fait la seule qui ne soit pas mensongère !