Obtenir 40% de réduction
👀 👁 🧿 Tous les regards se tournent vers Biogen, en hausse de +4,56% après la publication de ses résultats.
Notre IA a sélectionné l’action dès mars 2024. Quelles seront les prochaines actions à s'envoler ?
Trouver des actions maintenant

Altice : Patrick Drahi prêt à céder SFR ?

Publié le 28/11/2017 13:49
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Force est de le reconnaître, le mois de novembre a été meurtrier pour Altice (AS:ATCA) (NL0011333752)… Rien que sur novembre, le titre perd 55%, ce qui ramène sa capitalisation boursière à 10 Mds€, à peine. Bien entendu, pas de mystère, SFR (PA:SFRGR) (50% du chiffre d’affaires) pèse lourdement.

1

▶ SFR et la dette pèsent

En effet, les résultats de l’opérateur télécom sont mauvais, et ses perspectives moribondes. Au troisième trimestre, il a perdu plus de 70 000 abonnés sur le segment « fixe » – très loin des performances de Orange, Bouygues (PA:BOUY) Télécom ou Free. Sur le segment de la téléphonie mobile, SFR a enregistré un léger gain alors que ses concurrents, eux, signaient de très de fortes hausses…

La faute, peut-être, à la mise en place d’une vaste politique de réduction de coûts, qui a relégué le client au second plan de sa stratégie. Plus concrètement, le plan consistait notamment à réduire – pour ne pas dire supprimer – le nombre d’agences SFR. D’où la colère de bon nombre d’abonnés, passablement irrités de devoir passer de très longues minutes (heures) avec la hotline téléphonique pour, au final, ne pas trouver satisfaction à leur demande. Mais ce n’est pas tout. Altice doit également composer avec une dette de quelque 50 Mds€ ; fruit d’une politique d’acquisitions menée au pas de charge (on se rappelle-même des tentatives de rachat de Bouygues Télécom et de la bataille avec Xavier Niel en 2015)…

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

▶ Vers une politique de cession d’actifs

Alors, certes, les premiers remboursements n’interviendront qu’en 2022. Certes, 85% de cette dette est à taux fixe – aucun impact en cas de remontée des taux. Certes, aucun risque n’est à prévoir avec l’activation des covenants bancaires. Mais, cela n’écarte pas le fait que la situation reste délicate. Bon nombre d’opérateurs partagent cet avis. Et beaucoup d’entre aux appellent Altice à mener une vaste opération de cession d’actifs. On évoque ainsi par exemple la cession du journal Point de Vue ou encore des activités du groupe en République dominicaine. Bien que numéro 2 du secteur dans le pays, Altice ne ne tirerait cependant pas grand-chose d’une telle cession : à peine 2,5 Mds€, une bagatelle, à peine 3% du chiffre d’affaires.

Aussi, certains observateurs se tournent déjà vers la vente de Portugal Télécom, beaucoup plus gros… Mais qui ne pèse pas plus de 8 Mds€…

En fait, soyons clairs, rien ne dit que la vague de cessions d’actifs envisagée par les uns et par les autres soit réellement suffisante pour redresser les finances d’Altice.

▶ Jean-Marie Messier et Patrick Drahi même combat ?

De là à comparer Altice au Vivendi (PA:VIV) de Jean-Marie Messier… Il y a certes quelques similitudes mais surtout un contexte bien différent. Le Vivendi des années 2000 affichait une dette de 33 Mds€. A l’époque, Jean-Marie Messier disait croire à la convergence tuyaux-contenus. Un peu trop visionnaire à l’époque, cette conviction s’est matérialisée depuis puisque, effectivement, aujourd’hui il n’y a rien de plus simple que de regarder des vidéos sur son téléphone portable.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

De même, et contrairement à Altice et à Patrick Drahi dont la fortune est en grande partie logée dans le groupe, Jean-Marie Messier n’était pas l’actionnaire principal de Vivendi. Il pouvait donc se permettre de dépenser à tout-va sans mettre son patrimoine en péril, ce qui n’est pas le cas de Patrick Drahi.

▶ Mon avis sur Altice

Après cette chute de 55%, faut-il revenir sur le titre ? Si on compare le groupe à ses concurrents, effectivement, le dossier est peu cher puisqu’il se paye sur un PER de 9 aux cours actuels ; contre plus de 25 pour Iliad (PA:ILD) (Free). Les deux sociétés ne sont toutefois pas dans ma même dynamique commerciale… De fait, la comparaison est plutôt malaisée.

Cela dit, le plus-bas historique du groupe n’est plus très loin. Le titre cote 7,19€ ce matin, et son plus-bas est à 6,37€. Sans doute le titre ira-t-il tester ce niveau avant de rebondir…

2

Mais, pour qu’un rebond puisse prendre forme durablement, il faudra que la direction formule des annonces concrètes de cessions d’actifs et fasse un point précis sur ces chiffres commerciaux.

Si ces derniers montrent des signes d’amélioration, aussi bien dans le fixe que dans le mobile, alors je pense que le pourra revenir sur les 10€. Dans le cas contraire cela risque d’être un peu plus compliqué pour le groupe et son titre…

Bref, il est encore un peu tôt pour revenir sur le titre. Attendez que les plus-bas soient touchés, et ensuite, observez la réaction du titre et analysez les fondamentaux. Et je sais que Mathieu fait un focus sur ALTICE dans son analyse du jour, et vous dira quand vous positionner sur le titre rapidement (pour suivre les conseils de Mathieu au jour le jour et savoir quoi faire sur les marchés, c’est par ici).

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés