Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Ouverture en fanfare du CAC40 ce matin, avec des investisseurs revigorés par deux informations majeures. Tout d’abord, les Etats-Unis et la Chine seraient (enfin !) sur le point de valider un premier accord commercial.
Ensuite, outre-Manche, les élections législatives se sont soldées par un triomphe du Premier ministre Boris Johnson, dont le camp conservateur aurait remporté au moins 364 sièges sur 650, une majorité sans précédent depuis… la période Thatcher.
La voie est donc ouverte pour le Brexit et c’est en quelque sorte un « double effet kiss cool » pour l’indice de référence de la Bourse de Paris, qui a ouvert en hausse de 1,3% et n’est plus très loin du seuil ô combien symbolique des 6 000 points.
Difficile d’analyser (techniquement) le CAC40 à chaud dans une telle configuration haussière. Il faudra en fait attendre l’ouverture des marchés américains cet après-midi pour y voir plus clair, mais, à mon avis, l’adage « vendez au son du violon » pourrait revenir en grâce.
Le mieux que je puisse faire à ce stade est de partager avec vous ma position en matière de trading et, si vous lisez régulièrement mes points hebdomadaires, il ne vous aura pas échappé que cela fait de longues semaines que le biais est haussier, avec comme objectif technique un retour sur, tiens donc, la région des 6 000 points.
Mi-novembre, dans cet article, je soulignais la nécessité d’être « vigilant à l’approche de cette zone » et estimais, « au cas où le CAC40 pousserait effectivement jusqu’à 6 000 points, que nous aurions alors un excellent point « short » à jouer.
Des incertitudes majeures devraient être levées
Eh bien voilà, nous y sommes ! Par conséquent, au niveau trading, je repasse neutre, avec potentiellement un biais baissier, mais qui ne sera confirmé que si, en vue hebdomadaire, la MACD (paramétrée à 9/19/6) délivre un signal négatif en se retournant sur son axe de propagation (axe bleu + pastille orange ci-dessous), lequel est de surcroît en situation de divergence.
A plus court terme, même sur des unités de temps rapides comme le 2 heures, il est cependant prématuré d’analyser le mouvement, d’autant que si comme moi vous appliquez les principes de base de l’analyse technique, il faut bien garder à l’esprit que les indicateurs – surtout les indicateurs de volatilité – sont faussés par le gap. Il va donc falloir leur laisser quelques heures pour se recentrer.
Voilà donc où nous en sommes. Cela fait de longs mois que les indices boursiers sont ballotés au gré des informations, souvent contradictoires, qui concernent la guerre commerciale sino-américaine et le Brexit, mais on peut maintenant raisonnablement envisager la levée d’un certain nombre d’incertitudes.
Il pourrait en découler davantage de visibilité sur les marchés. On croise les doigts !