Le dollar australien peu impacté par la baisse des taux, quelques possibilités d'investissement
Ce mardi, la Banque centrale australienne (RBA) a abaissé une nouvelle fois son principal taux directeur pour le porter à un plus bas historique de 1,50%. Une décision qui était largement anticipée par les analystes.
Pour rappel, au même titre que de nombreuses autres banques centrales, la RBA mène une politique d’assouplissement monétaire qui l’a vu réduire de 300 points de base son principal taux depuis novembre 2011. L’objectif étant de soutenir une économie qui cherche de nouveaux moteurs de croissance, face à la fin graduelle de l’âge d’or minier.
Pour justifier cette nouvelle baisse de 25 points de base de son taux, la Reserve Bank of Australia évoque une croissance timide et un niveau d’inflation particulièrement faible, tombé à 1% au deuxième trimestre, un plus bas de 17 ans, très loin de l’objectif des 2-3% fixé par l’institution monétaire.
Globalement, si l’Australie connaît une croissance plus forte que de nombreuses autres économies développées, son inflation reste peu élevée en raison de la faiblesse du pétrole et du commerce mondial.
Largement anticipé par les analystes, ce deuxième assouplissement monétaire de l’année n’a pas vraiment impacté « le dollar kangourou » sur le marché des changes. La devise s’est d’ailleurs légèrement appréciée depuis l’annonce. Au moment d’écrire ces lignes, un euro valait 1,47 dollar, contre 1,48 dollar avant la publication du communiqué de politique monétaire de la RBA mardi soir.
Quelques possibilités d'investissement
Pour l’investisseur qui croit à l’appréciation à long terme de la devise australienne, il existe de nombreuses possibilités d’investissement sur le marché obligataire.
Coca-Cola Amatil, bien connu des lecteurs d’Oblis, vient par exemple d’émettre une obligation remboursable en 2022, rémunérée par un coupon fixe de 3,125%. Notée « BBB+ » dans la catégorie investissement chez Standard & Poor’s, cette obligation senior non-sécurisée est disponible par coupures de 2.000 dollars et se traite aux alentours du pair.
Détenue en partie par la Coca-Cola Company (NYSE:KO), Coca-Cola Amatil a comme activité principale la mise en bouteilles de diverses boissons, dont le célèbre soda éponyme. Implantée à Sydney, elle est également présente sur les marchés voisins d’Indonésie, Papouasie Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Zélande et Fiji.
ING (AS:INGA), qui vient d'annoncer des résulats trimestriels supérieurs aux attentes, a émis également de la dette en devise australienne via l'une de ses branches locales. Rémunérée par un coupon de 4,50% et remboursable en 2018, l'obligation ING Sydney se traite actuellement à 103% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel de 2,83%. La coupure est fixée à 2.000 dollars australiens pour cette émission de type senior non-sécurisé notée « A » chez Standard & Poor’s.
La banque française Société Générale (PA:SOGN) vient, elle aussi, d’émettre dans la monnaie australienne puisque voici trois semaines, elle annonçait avoir levé pour 325 millions de dollars australiens via une obligation remboursable dans 12 ans. La coupure minimum est fixée à 200.000 dollars, à destination des plus grosses épargnes donc.
Attention, il s’agit d’une obligation subordonnée, qui implique une prise de risque plus importante pour l’investisseur. Le rating de l’émission, de trois crans inférieurs à celui de la dette senior de la banque, est d’ailleurs là pour le rappeler. A noter encore que le coupon de l’obligation est amené à devenir variable en 2023, si l’émetteur n’exerce pas son option de remboursement anticipé à cette date. Il est actuellement possible d’acquérir cette obligation pour 101,20% du nominal.