Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La situation semblait quelque peu figée depuis 10 jours, avec un CAC40 sous camisole algorithmique, fluctuant de plus en plus mollement entre 5 420 et 5 510 points, puis entre 5 480 et 5 440 points… comme si les piles qui l’animent étaient arrivées en bout de course.
Mario Draghi vient cependant de débloquer la situation en provoquant d’entrée de jeu un décrochage de 1% de l’euro qui s’est traduit, comme souvent, par une hausse symétrique de l’indice phare, lequel a refranchi en force les 5 500 points et s’en va désormais tester la résistance des 5 510 points.
La normalisation de la politique monétaire attendra
La BCE considère en effet que les « incertitudes » sur la croissance ont augmenté. Dans ces conditions, le conseil des gouverneurs n’a même pas abordé la question d’une future hausse des taux marquant le coup d’envoi d’un début de « normalisation », contrairement à la Fed.
Dans leur scénario idéal, les investisseurs espéraient une éventuelle prolongation du programme de rachat d’actifs de l’institution (« QE », « Quantitative Easing »), censé s’arrêter au mois de septembre selon les estimations du consensus, mais qui pouvait être poursuivi jusqu’en décembre en fonction de signaux économiques moins positifs. Ce sera bel et bien le cas, mais à un rythme réduit de 15 Mds€ par mois, contre 30 Mds€ jusqu’à fin septembre.
Ce sont toujours 45 Mds€ de liquidités en plus qui s’ajoutent aux achats « au fil de l’eau » destinés à maintenir le bilan de la BCE à son étiage maximum.